lundi 26 avril 2010

Alimentation pendant le premier trimestre de grossesse : la fin des illusions

Ces temps-ci, en particulier aujourd'hui, à peu près tout ce qui peut être mangé me laisse au mieux indifférente. Malgré une sensation de faim, la plupart des aliments me dégoûtent.

Comme pour ma première grossesse, je m'accroche désespérément à quelques bouées de sauvetages alimentaires, qui, même là, finissent tôt ou tard par me dégoûter.

Si une femme enceinte devrait normalement se régaler de bons légumes verts aldente sous la dent, d'une orgie de fruits frais, yaourts et céréales riches en fibres, poissons riches en oméga trois et tiens, pourquoi pas encore de bons légumes vapeur, je vais vous le briser, moi, le tabou de l'alimentation au premier trimestre.

D'abord, dans mes mauvais jours (aujourd'hui, insisté-je) la seule pensée d'un poisson me fait frémir d'effroi. Bah, le thon cru passerait toujours, mais le voilà le problème, il est cru. Arrière Satan!

Les légumes. Verts, jaunes, rouges, blancs. Beurk. D'habitude, je suis du genre à inverser la signification du Défi 5/30. Mais plus maintenant. Vos gentils brocolis bien cuits, petits haricots rissolés et autres panais en sauce, pitié, sortez moi ça de la galaxie. J'en pleurerais d'inconfort tant leur simple représentation mentale m'est insupportable.

Le coquin yaourt façon muësli enseveli de sa conjointe l'avalanche de céréales de son passe difficilement le matin, mais je me fais violence, étant donné que c'est la seule façon de me faire avaler des fruits, ou presque.

Mais ma bonne dame, que mangez-vous donc si tous ces braves aliments vous rebutent?

Des pâtes, mon fidèle. Sous toutes leurs formes.

Du fromage, au lait pas cru. Feta-cottage-cheddar-mou-doux-fort-mozza-parmesan.

Et, l'avais-je dit?, des pâtes.

En alternance avec le duo infernal pain-patates (et le fromage).

Le tout parsemé de fantasmes de croustilles nature, de falafels, de poutine et de sushis végés.

En quelques mots, tout ce qui est gras et salé.

Le plus immonde dans tout ça, c'est de cuisiner un repas équilibré à son tout petit mini Titi quand on a soi-même le goût de souper aux frites-ketchup et tranches de fromage fort, et pourquoi pas, quelques poignées de pop corn pour dessert.

Plus que trois semaines à ce premier trimestre.

Mes artères vont-elles tenir le coup?

mardi 20 avril 2010

Cyber-silence Tome 2

Elle est occupée. Elle, comme dans "celle qui ne voit plus tellement les semaines passer". Ou encore "celle qui se sent tout empotée en demandant à son conjoint : "chéri, il est où mon lunch?" ou encore "chéri, as-tu fait le lavage de foncé?".

Biz quand même d'échanger les rôles. De ne plus connaître l'inventaire du frigo et du panier à linge sale. De voir Papa plier des petits bas roses, apprendre à Babou à se moucher dans un mouchoir et écouter "20 comptines enfantines" dans le tapis en roulant dans sa Tercel qui traîne un chargement de poussière de roche et sa compacteuse.

Plus biz encore, c'est de voir passer, parfois en une demi-seconde, cet éclat si typique à la maman brisée de fatigue et de lassitude quotidienne, ce jet subtil de haine/exaspération/personne-ne-m'aide-jamais, oui, tout ça dans les yeux du papa de Babou quand il estime qu'il en fait trop et moi, pas assez. Il n'a pas tort.

Je sais plus que jamais que la pire des journées au bureau n'est rien, côté siphonnage énergétique, à comparer à une journée ordinaire en compagnie d'un bébé comme la nôtre.

Soit dit en passant, ce même papa a perdu 10 livres depuis qu'il s'occupe à temps plein de sa toutie froutie Néfer-Titi-d'amour. Après ça on se demande pourquoi je n'ai jamais été aussi mince qu'en congé de maternité. C'est qu'elle nous en fait déplacer, de l'air, la petite madame chose à roulettes!

Bon, quand je dis que je ne fais pas grand chose en dehors des heures de bureau, j'ai tout faux. Car je bosse 24 heures sur 24 ces temps-ci. J'ai un projet à long terme qui germe. Un petit grain de café qui barbotte dans sa cuiller à thé.

Eh oui! Nous avons teeeeellement aimé le modèle Babou qu'on a décidé de récidiver! Le pire étant que ni Papa-multitasking, ni Maman-portefeuille n'avaient prévu le coup. Tellement que je crois presque être tombée enceinte en étendant les bobettes de mon homme sur la corde à linge.

Et pouf, un beau jour je me dis bêtement : "c'est drôle ces temps-ci je ne digère pas trop bien le soir. Comme quand j'étais enceinte de Babou". Et moi de ne pas allumer.

Peu de temps après, je me mets à avoir une fixation presque malsaine mêlée d'envie maladive sur toutes les femmes enceintes qui croisent ma route.

Et là je comprends. Je suis allée à la pharmacie deux fois, même histoire qu'à Babou. Le premier test, passé le soir après souper au premier jour de retard, était négatif après 5 minutes mais positif après environ une heure. Confusion dans la salle. Deux jours plus tard, après le pipi du matin, le test s'avère positif. Joie!

Babou et petit Bleuet auront 21 mois de différence. Si tout se passe bien, j'aurai mon deuxième bébé dans les bras le premier décembre prochain. Je serai suivie par une sage-femme.

Je suis aux oiseaux.

Mais je suis brûlée!

mardi 6 avril 2010

Les paroles

Babou jase de plus en plus, et ne marche toujours pas. À quoi bon être sur deux patins quand ça va tellement plus vite à quatre pattes!?

On dit que les petits enfants apprennent une seule chose à la fois. Toujours est-il que mademoiselle développe beaucoup plus la communication que la motricité.

On dit aussi que les bébés comprennent beaucoup plus, et beaucoup plus tôt, que ce qu'ils sont capables d'exprimer. Je le constate de jour en jour en regardant aller mon Babou.

Ses dernières trouvailles? Bao, qui signifie se balancer. Dao, qui veut probablement dire dehors. Sssssa! SSSSSSA!, chat, pour les intimes. Sitôt qu'on prononce le mot vent, sitôt qu'elle se met à souffler. Quand je vais la chercher le matin, depuis qu'elle est toute petite, je lui répète qu'elle a fait un "bôôôôô dôdôôô!". Alors depuis environ deux semaines, elle commence la plupart de ses journées en disant "dôdô dô!".

J'adore entendre piailler mon petit poussin malin. Il paraît que son humble mère, vers les 7 ou 8 mois, jacassait déjà dans le téléphone, blottie dans les bras de son papa.

Autant ma fille est physiquement le portrait craché de son père, autant je peux maintenant affirmer qu'elle aura la jasette de sa mère.