Babou a eu sept mois dimanche dernier. Comme chaque fois qu'elle franchit un mois, je n'en reviens pas de la vitesse à laquelle les jours se sont écoulés. C'est cliché, je sais. Chaque mois ou presque, je m'émerveille devant les progrès accomplis. Bravo Babou, tu t'assois toute seule, tu rampes (à reculons), tu babilles de nouveaux sons, tu ris encore plus fort, tu as fait deux nuits toute seule, etc.
La joie de voir mon bébé grandir, évoluer, changer s'accompagne toutefois d'un zeste de nostalgie. J'ai toujours un petit pincement au coeur en pliant et rangeant les pyjamas qui ne font plus, les mini chaussettes trop courtes, les micro-souliers trop serrés.
Autre petit deuil, à propos des mimiques de nouveau-né cette fois. Savez, cette moue d'ivresse, de sommeil et de satiété qu'ont les bébés naissants (jusqu'à environ deux ou trois mois) après avoir bu tout leur soûl? Lentement, ils reculent la tête, la bouche mignonnement tordue, le cou de tortue, les yeux clos de satisfaction? Je ne me lassais pas de voir Babou dans cet état de transe post-boire. J'ai profité de chacune de ses représentations comme si c'était la dernière. Puis un jour, je ne me souviens pas quand au juste, elle ne l'a plus fait.
Même histoire avec la position groupée, tout popotin dehors, quand on sort son tout-petit endormi du siège d'auto ou de son lit. Les jambes recroquevillées, le dos arqué, les mini-foufounes bombées, ma foi, il n'y a rien de plus adorable au monde! Surtout quand, à cette position yogique du petit-paquet-de-dodo, se juxtapose la moue de bébé repu ci-haut traitée. Encore dernièrement, Babou m'a fait la surprise de refaire le petit paquet. Je l'ai savouré, pleinement consciente que c'était très fort probablement la dernière fois qu'elle m'en faisait cadeau.
Je me sens toujours un peu ridicule de ressentir ces brins de chagrin.
Me console en pensant à mes prochains bébés. Qui reporteront les pyjamas bien pliés et rangés. Qui tenderont lentement le cou après une bonne tétée. Qui reproduiront la tout à fait charmante position bébé-compact quand on les tirera de leur douillet dodo.
Carpe diem, donc. Tout ça passe si vite.
mardi 13 octobre 2009
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1 commentaire:
Un autre commentaire!
Eh oui, il y a un moment où on doit faire un deuil de notre bébé qui devient petit à petit bambin. Je l'ai vécu vers 8 mois, si ma mémoire est bonne. Le jour où j'ai décroché son mobile musical au-dessus de son lit, j'ai eu le coeur brisé en deux.
La bonne nouvelle, c'est que le fun commence vraiment après : c'est telllement le fun quand notre bambin commence à marcher, à danser, à parler, à chanter. C'est complètement autre chose, et une chance que chaque âge a ses plaisirs!
Bon deuil...
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