mardi 15 mars 2011

Histoire de prénom - la suite

Bien avant sa naissance, nous avions décidé que Bb2 porterait, s'il était un garçon, le prénom masculin que nous n'avions évidemment pas utilisé pour Babou.

É., qu'il s'appellerait. Notre amour pour ce prénom ne s'était pas affadi malgré les deux ans qui s'étaient écoulés depuis mon premier test de grossesse positif.

À l'approche de la naissance de Bb2, j'ai eu une conversation, un soir, avec ma belle-soeur, concernant notre choix de prénom. Elle avait soulevé le fait que É. était devenu assez commun, et que ça la surprenait qu'on nomme ainsi notre enfant, nous qui avions trouvé un prénom beaucoup moins fréquent pour notre belle Babou.

Peu après avoir raccroché, je suis allée me coucher.

Dans la nuit, j'ai fait un rêve/songe. En fait, aucune image dans ce rêve, mais plutôt une voix qui me suggérait le futur prénom de mon fils. Qui ajoutait un prénom à ce É. que nous aimions depuis si longtemps.

Un rêve sur fond noir, une voix off, un prénom que je n'avais jamais entendu mais qui sonnait très bien à mes oreilles : P.-É. Doux, musical, original mais pas inventé. Au petit matin, j'ai raconté cet étrange phénomène à l'Homme, qui a lui aussi aimé cette suggestion venue d'on-ne-sait-où.

Quand notre fils est né, nous avons hésité un quart de secondes entre É. et P.-É., puis nous avons opté pour le nom composé, qui de surcroît s'harmonisait avec le prénom de Babou. Mes enfants portent le nom de famille de leur père, très court, ce qui convient particulièrement bien aux prénoms composés.

Le lendemain de la naissance de notre petit garçon, Beau-Papa est venu nous visiter. Il nous a entre autres raconté, en tenant dans ses bras son premier petit-fils, qu'il avait eu une migraine la veille, malaise qu'il n'avait jamais eu auparavant. Est-ce une pure coïncidence, la durée de sa migraine correspondait à celle de mon accouchement, décalée d'une heure cependant.

Tout en regardant avec fierté et émotion son petit-fils, Beau-Papa nous a ensuite remercié de lui avoir donné le prénom P., celui-là même du grand-père de son père. Il pensait que nous connaissions ce détail généalogique et que nous lui avions donné ce prénom en guise de clin d'oeil pour la poursuite de la lignée.

Il fut donc bien surpris d'apprendre que ce prénom nous était arrivée par la voix des rêves, et nous, particulièrement touchés qu'une partie du prénom de notre fils soit celui de son aïeul.

Hier, nous avons fait baptiser notre adorable fils, qui est, pour le moment du moins, le seul à pouvoir transmettre le nom de famille paternel, la continuité de la lignée reposant entièrement sur les épaules de mon conjoint.

Bien que ce détail semble futile pour certains, il comptait beaucoup pour Beau-Papa, qui a profité de l'événement pour remettre à son fils la bague du Grand-Père, comme il le lui avait un jour promis avant que nous ayons nos enfants.

C'était fort sympa, ce petit rituel. Un jour, l'Homme pourra le refaire avec notre petit garçon devenu grand, qui tiendra peut-être aussi son propre fils dans les mains.

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