Beaucoup ont adoré, plusieurs ont trouvé l'oeuvre très ordinaire. Chacun ses goûts.
Un commentaire a cependant attiré mon attention. La personne qui l'avait rédigé n'avait visiblement pas du tout saisi le dénouement du film (qui, pour ceux qui ne l'ont pas vu, est assez bouleversant). Cette personne demandait donc aux autres internautes de lui expliquer ce qu'elle n'avait pas saisi.
J'ai eu envie, durant une seconde, de juger cette personne. Le dénouement m'avait tellement soufflée, tellement sauté aux yeux! Puis j'ai lu les deux réponses que des internautes avaient laissé à ce commentaire de prime abord surprenant.
La première réponse était quelque chose dans le style de « franchement, faut-il être sot pour ne pas avoir compris, à votre place j'irais me cacher. » J'exagère un peu, mais c'était dans cet esprit. J'ai eu un malaise en lisant ce commentaire plutôt méchant et gratuit, et je n'ai visiblement pas été la seule puisque ce même commentaire cheap shot a inspiré une autre réponse, tout à fait différente.
Le deuxième internaute, fin pédagogue, a gentiment expliqué, décortiqué la fin de l'intrigue. Sans jugement, sans mépris, sans prétention. Comme l'aurait fait un aimable professeur en répétant pour la troisième fois l'explication d'un problème de mathématique fort simple, mais qu'un élève n'aurait toujours pas saisi.
Qui que soit cet internaute, je lui lève mon chapeau.
Pour toutes ces fois où, en classe, je n'ai pas compris la matière et que je n'ai pas levée ma main, par peur d'être jugée.
Pour toutes ces occasions de prendre la parole que je n'ai pas saisies par crainte d'une répartie cinglante, d'un dénigrement public.
Je sais maintenant qu'il n'y a pas de honte à ne pas avoir compris. Il y en a cependant -- et beaucoup -- à ne pas vouloir expliquer.
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