Si je vous demandais de me répondre spontanément si vous êtes de nature positive ou négative?
Pas évident, hein?
Euh bon, je rectifie, pour moi, ce n'est pas évident. Mais pour la psy que j'avais déjà consulté, elle m'a catalogué ça en une fraction de seconde : je suis configurée en mode négatif, par défaut à part ça! En tout cas, je l'étais au moment de cette rencontre qui remonte à plus d'un an. J'y travaille depuis.
Son analyse était basée sur un exercice fort simple : elle m'avait demandé, après une première rencontre de me décrire sur papier : moi, mes forces, mes faiblesses, etc. Et sur ma feuille, j'avais commencé par le bout le plus plate pour m'en débarrasser : mes défauts! Et vlan! En abordant d'entrée de jeu mon dark side, je venais d'être campée dans le camp des ronchons, des pousseurs de soupirs et des rabats-joie de ce monde.
J'ai eu un choc. Puis en me regardant aller, j'ai vu qu'elle avait en partie raison. Un beau défi à relever, voir la vie autrement!
Cette anecdote m'est revenue en tête il y a quelques jours. Durant mon dernier suivi avec la sage-femme. Je lui racontais que j'avais la trouille de ce deuxième accouchement. Contrairement à ma première grossesse, je sais dans quoi je m'embarque et j'ai du mal à me détendre en pensant au processus d'enfantement et à ses multiples sensations.
J'ai peur de replonger dans cette douleur que je n'ai pas encore oubliée. Mais j'ai encore plus peur de ne pas être capable de m'y replonger. De voir mon projet d'accoucher à domicile se terminer à l'hosto avec une aiguille dans le dos.
J'ai peur d'un accouchement plus long que le premier, plus douloureux. D'un bébé plus gros qui passe moins bien, ou d'un bébé mal engagé. J'ai peur d'accoucher en plein jour après une nuit d'éveil à vivre les contractions une par une. Peur du déficit de sommeil qui s'ensuivra.
En m'écoutant, ma sage-femme m'a, de un, aidée à exorciser cette peur. Et de deux, elle m'a suggéré de voir autrement mes appréhensions. De passer la commande à l'univers, en mode positif.
Tu as peur d'accoucher fatiguée après avoir perdu une nuit de sommeil? Ou plutôt : je ne veux pas perdre une nuit de sommeil à cause de mon accouchement. Reformule ça en : j'espère avoir une bonne énergie pour accoucher, de jour comme de nuit. Vois les avantages d'accoucher le jour et la nuit.
Tu as peur de revivre cette douleur, de ne pas savoir la gérer? Demande plutôt : je souhaite que mon corps et ma tête comprennent que la douleur me rapproche de la rencontre avec mon bébé.
Et ainsi de suite.
Question de formulation et de perception, applicable pas seulement au moment de l'accouchement, bien entendu.
Ça a peut être l'air cucul comme ça, mais à 38 semaines de grossesse, c'est exactement le genre de discours dont je me gave. Et ça me recharge les batteries, surtout le pôle positif!
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