mardi 28 septembre 2010

Ma théorie sur le choix d'un prénom

J'ai choisi, pour mes deux grossesses, de ne pas connaître à l'avance le sexe de mon enfant. Je savais sans l'avoir vécu que je mériterais une surprise d'une telle ampleur après l'accouchement. Et je n'avais pas tort, car me voilà qui réitère pour ce deuxième bébé.

Parce qu'on n'en connaît pas le genre, certains pensent peut-être qu'on se complique la vie pour dresser la liste, puis choisir ce prénom qui nous plaira pour toujours. Eh bien même pas.

J'ai une théorie à ce sujet. J'ai l'impression que le prénom qui sied le mieux à notre enfant nous choisit, et ça n'a rien d'ésotérique. Pas plus que d'entrer dans une librairie et de faire un face à face avec LE livre qu'on a besoin de lire à ce moment précis de notre existence.

J'ai une anecdote à ce sujet, vécue pendant ma première grossesse.

Le papa de Babou est, disons-le, assez catégorique dans ses préférences en matière de prénom. Malheureusement, la créativité, la recherche et le plaisir de comparer les prénoms ne font pas partir de sa liste de tâches ménagères (sommes toutes très très bien garnie, loin de moi l'idée de me plaindre à ce sujet).

Toujours est-il que dans ce bateau, c'est toujours moi qui rame. Propose ceci. Suggère cela. Tout est refusé en bloc, ou presque.

Nous avons trouvé le prénom masculin potentiel de Bb1 en allant acheter le deuxième test de grossesse, au jour 2 de retard de mes règles. Nous marchions dans la rue puis BANG!, ce prénom est sorti de nulle part, m'est apparu dans la tête et monsieur a approuvé, conquis lui aussi. Après ça, plus question de lui proposer autre chose. C'était LE prénom.

Que nous aimions tant et si bien que nous le recyclons pour Bb2, si jamais la tornade qui me ravage la cage thoracique depuis plusieurs semaines s'avère être un petit coquin masculin.

Pour trouver le prénom de Babou, ce fut un peu plus long et fastidieux. Au bout de quoi, 12, 15, 19 semaines de grossesse, nous hésitions encore entre deux ou trois prénoms pour petite fille. J'en avais bien proposé deux ou trois centaines, quasiment toutes repoussées du revers de la main.

Puis un jour où nous étions sur le lit (je me souviens que j'étais couchée sur le ventre, donc je ne devais pas avoir encore le bedon trop rond), deuxième BANG! Un prénom de fille que je n'avais jamais entendu nulle part m'est sorti de la bouche. A plu instantanément à mon difficile conjoint. Affaire classée. Nous étions en amour avec nos deux prénoms, nous étions prêts à accueillir autant une fille qu'un garçon!

Quelques semaines après l'accouchement, ma mère m'a raconté cette anecdote. Ma fille porte en fait le prénom de la cousine propre de ma mère, une dame maintenant octogénaire, dont je n'avais jamais entendu parler. Voyant que sa petite-fille portait le prénom de sa cousine, ma mère l'a téléphonée quelques temps après l'arrivée de Babou pour l'en informer, pour le plaisir, et surtout pour prendre de ses nouvelles. Elles ne s'étaient pas parlé depuis des dizaines et des dizaines d'années!

Cette dame lui a alors confié qu'elle allait, quelque part dans les années soixante, remonter les oreillers de son mari alors hospitalisé, et faisait quotidiennement un petit crochet par la chambre de mon grand-père, son oncle, admis au même moment dans le même hôpital.

Le jour de la sortie d'hôpital de son mari, la cousine de ma mère est passée voir mon grand-père. Lui a parlé, l'a réconforté et ne le trouvant pas bien, lui a dit qu'elle irait avertir l'équipe de garde de son état. Il lui a répondu : "R-A, je vais penser à toi quand je serai au ciel".

Elle est partie inquiète en avertissant le personnel de l'hosto que mon grand-père semblait mal. Quand ils sont allés le voir pour vérifier son état, mon grand-père n'y était déjà plus.

On me l'a toujours décrit comme un homme formidable, chaleureux, engagé, bon vivant, a-d-o-r-a-n-t les petits enfants. Décédé bien trop tôt, à 68 ans, à une époque où les pontages n'étaient pas encore tellement d'usage. Bien qu'il ait quitté ce monde 5 ans avant ma naissance, il m'a toujours réellement manquée. J'aurais tellement aimé le connaître!

J'aime à penser que c'est lui, du haut de sa bonne étoile, qui m'a soufflée dans le coeur le prénom si doux de son arrière-petite-fille.

jeudi 16 septembre 2010

Ragoût de nouvelles plus ou moins fraîches

TRAVAIL-FAMILLE
C'est le retour de papa au travail! Depuis deux semaines, nous envoyons Babou à la garderie pour de longues journées, et nous, parents, bossons comme des dingues devant nos ordis respectifs, dans nos bureaux respectifs.

Malgré ses longues journées sans nous, Babou réagit plutôt bien. Le matin, pas besoin de la bousculer. Elle se réveille par elle-même, boit son lait tranquille, déjeune, vaque, joue. On a même le temps de regarder un brin de Passe-Partout en lui brossant les dents. Le soir, comme nous la couchons tôt (elle est crevée à 19 h), on se consacre à elle à 100 %.

Même si j'avais de grandes appréhensions face à ce rythme de vie assez effréné, je ne cesse de m'étonner de la capacité d'adaptation de ma poulette. Ce matin, je lui ai dit "garderie" et elle s'est dirigée vers la porte en disant "z'amis! z'amis!". Ça met un baume sur ma culpabilité maternelle...

Et puis, disons-le, nous reste six semaines à vivre cette routine, après quoi je commence mon prochain congé de maternité. À ce moment là, Babou ira encore à la garderie, mais pour des journées plus courtes, et peut-être pas chaque jour. Ça me permettra de la voir plus avant de mettre mon énergie sur petit Bb2 qui arrivera quelques temps plus tard.

POST-MORTEM VACANCES
J'ai eu droit à deux semaines de vacances cette année. La première fut plus tranquille, à la maison à terminer 50 et quelques tâches et projets. Comme le temps était, bah, bien ordinaire, c'était parfait pour relaxer aux alentours. La deuxième semaine, de canicule, se passa sur la route!

Nous sommes allés visiter nos amis à Québec, puis au Saguenay. Dans notre rutilante Tercel, Babou fut une passagère étonnamment patiente et joviale. Malgré la longue route, mamizelle s'émerveillait d'un drapeau aperçu là, d'une grosse maison, d'un monsieur qui agitait le drapeau orange de la construction, puis piquait un somme.

C'est plus du côté passager avant que ça craignait. Avec ma panse de 27 semaines, j'ai trouvé parfois pénible de me les cuire dans le taco sans air clim. Bb2, comme sa grande soeur, met à rude épreuve ma cage thoracique, toujours y est-il bien appuyé, ce qui me provoque une douleur lancinante que rien ne soulage, et surtout pas six heures de bagnole!

Voyant que la chaleur perdurait, en revenant de Jonquière, nous avons filé jusqu'au chalet parental, où nous avons passé deux jours de bonheur total à mariner dans le lac. Indescriptible bonheur.

GROSSESSE
Bb2 barbote depuis 29 semaines de l'autre côté de mon dos. Bien qu'on en parlait depuis l'achat du deuxième test de grossesse (qui confirma ladite gestation), c'est désormais confirmé. Je vais accoucher à la maison. Si la tendance se maintien, tout est en place, physiquement parlant, pour que Bb2 arrive à bon port dans le lit conjugal.

De tous les soucis vécus à la naissance de Babou, le plus grand a sûrement été : revenir à la maison après cinq jours à l'hosto. Défaire les valises, faire la montagne de lavage, retrouver le frigo à moitié vide, l'autre moitié étant désormais impropre à la consommation, et le plus important, ne pas savoir par où commencer pour présenter sa maison à bébé.

Démunie, fatiguée, dépassée par les événements, je ne savais pas quoi faire ni où mettre mon Babou de cinq jours, qui faisait un peu intrus dans cette maison qui sentait le renfermé et qui portait les traces d'un départ précipité en pleine nuit, presque une semaine avant.

Je ne veux pas revivre ça. Je veux donner la vie pour la deuxième fois dans ma tanière, dans la semi-obscurité, dans le silence, dans mes draps. Chez moi. Chez mon homme. Chez Babou. Chez Bb2. Chez nous quoi!

Espérons seulement que bébé sera tête en bas et en forme pour vivre cette aventure si naturelle que de venir au monde chez soi. Comme c'était la norme il n'y a pas si longtemps!

LANGAGE ET DÉVELOPPEMENT
Il va sans dire, Babou est un génie. Elle parle sans cesse. A découvert le pouvoir qu'a son humour sur notre humeur. Raffole des chansons et comptines et en invente même (passionnant que de voir germer sa jeune imagination!).

Mignon à souhait de la voir hésiter quand on lui pose une question :

- Babou, c'est quoi ça? (dit maman en pointant une carotte)
- Euh... euh... Tarottt! (de s'exclamer la bambine qui ne prononce pas encore le "k")

L'avantage d'avoir un enfant qui sait clairement se faire comprendre, c'est de passer à côté d'ô combien de frustrations causées par autant de malentendus.

Babou veut quelque chose? Elle le nomme. Et généralement, l'obtient. Aussi simple que ça.

BEAU TOUTOU, LA SUITE
La lune de miel entre Babou et Beau Toutou se poursuit, mais l'amour obsessionnel s'est transformé en petit bonheur pépère. Elle le réclame à l'heure du dodo, quand elle se lève le matin. Il demeure un incontournable de la trousse de survie à la garderie.

Mais pour le reste, elle peut vivre sans lui. Hier soir, Beau Toutou a pris son petit bain, puis séché à l'air toute la nuit, donc loin de Babou. Le prix de consolation? Dill, son croco. Il fait le boulot quand Beau Toutou est au toilettage pour ourson!

Voilà pour le petit tour d'horizon!

vendredi 13 août 2010

Raison/passion : une histoire de toutou

Babou n’est pas un bébé à suce. On a bien tenté, quelques semaines après sa naissance, de lui faire adopter le concept, alors qu’elle passait sa vie le nez enfoui dans mon corsage et que je ne voyais pas le bout de cette symbiose. Rien à faire : la chose lui ressortait de la bouche sitôt qu’elle entrait en contact avec celle-ci.

Ce qui a longtemps réconforté Babou, c’était mon petit doigt, qu’elle avait si souvent dans la bouche que je pensais en perdre mon ongle. Il était devenu tout sensible! Cette affection pour mon auriculaire s’est toutefois avérée passagère. Du jour au lendemain elle n’y trouva plus le moindre intérêt ni réconfort.

Babou n’était pas non plus un bébé à doudou. Bah, il a y avait bien cette couverture blanche en laine, qu’elle semblait priser un peu plus que les autres… je l’ai laissée faire, se rouler dedans à l’heure du dodo, pensant qu’elle devenait peu à peu son objet fétiche. Jusqu’à il y a quelques semaines, jour où j’ai trouvé d’où provenaient ces centaines, voire ces milliers de petites mousses blanches partout dans son lit et sur le plancher de sa chambre.

Après avoir observé son petit manège, j’ai découvert que lorsque je la couchais pour la sieste ou la nuit, Babou aimait arracher avec ses dents les petites moumousses de sa couverture de laine compressée. À un tel point qu’un beau samedi, en étendant le linge sur la corde, les petites mousses s’envolèrent comme si une tempête de neige s’était abattue sur le jardin en plein mois de juillet.

Aussi bien dire que je ne lui ai pas redonné ladite couverture. Et qu’elle ne s’en est jamais plainte. Pas une vraie doudou, donc.

Puis il y a aussi eu la gigoteuse (ou dormeuse, savez, ce sac de couchage à bretelles dans lequel on « zippe » le bébé pour le tenir au chaud même si aucune couverture ne résiste à son sommeil agité). Babou a pratiquement dormi dans une gigoteuse de sa naissance jusqu’aux grandes chaleurs de juillet. Si elle ne l’avait pas, pas moyen de la faire s’endormir, surtout pour les siestes. Puis quand la canicule s’est abattue sur nous, la gigoteuse a pris le chemin des oubliettes, et y est restée. Sans, encore une fois, le moindre traumatisme chez Babou.

Durant la difficile période où j’ai appris à Babou à s’endormir seule (lire : la laisser pleurer quelques temps, ça n’aura duré qu’un jour ou deux au final), j’aurais donné ciel et terre pour que ma fille ait une doudou, un toutou, une suce, n’importe quoi qui puisse la calmer et l’aider à trouver le sommeil sans pleurer. Mais c’est toute seule qu’elle y est finalement parvenue.

À son entrée à la garderie, comme Babou n’avait pour ainsi dire pas d’objet de réconfort, je lui ai envoyé une couverture quelconque et un des toutous avec lequel elle s’amusait parfois. Je me disais qu’à défaut de la réconforter en notre absence, ça lui rappellerait sa maison, son lit. Ses siestes n’étaient pas fabuleuses, mais je mettais ça sur le compte de l’adaptation, qui est normalement étalée sur quelques semaines.

Puis la garderie a fermé durant trois semaines, pour les vacances. Babou n’y est retournée que lundi dernier. Pendant les vacances, elle avait développé un intérêt croissant envers un de ses toutous – qui porte le nom très original de Beau Toutou. J’ai remarqué qu’elle avait particulièrement apprécié sa présence pendant la fin de semaine passée au chalet de mes parents. Surtout à l’heure du coucher. J’ai donc enjoint le papa de Babou d’envoyer Beau Toutou à la garderie et surtout, de grâce, de le ramener le soir.

Or depuis lundi, Babou ne fait pratiquement plus rien sans Beau Toutou. Sitôt arrivée de la garderie, elle le réclame. Elle l’amène partout avec elle. Pleure de détresse quand on lui enlève pour des raisons évidentes (laver les mains, manger).

Pour limiter les dégâts, on doit le déposer à proximité, ou à tout le moins dans son champ de vision, sinon la terre tremble. Il s’en est même fallu de peu pour que Beau Toutou ne prenne lui aussi son petit bain l’autre soir. Je l’ai attrapé au vol et ai eu droit à une belle crise d’angoisse que j’ai mis de longues minutes à calmer, à force de plouf! dans l’eau! avec les poissons en caoutchouc et de bonnes blagues de maman.

Finalement, à 17 mois, ma fille a soudainement un objet de réconfort. J’imagine que c’est sa façon à elle de se sentir mieux pendant les journées à la garderie, sans son papa.

Autant je m’en réjouis, autant je ne sais pas trop comment réagir. Dois-je limiter l’accès à Beau Toutou? Je ne crois pas. Mais ce coup de foudre va-t-il prendre de l’ampleur? Diminuer? Va-t-il falloir me battre avec Babou pour lui enlever Beau Toutou à l’heure du bain, tous les soirs, ou aux repas?

Vous qui avez vécu ou vivez la même chose, que faites-vous?

lundi 2 août 2010

Maman, si on chantait La fonte des neiges?

À ma première grossesse, je n’étais pas tellement à l’aise avec l’idée de parler à ma bedaine, lui faire écouter du Mozart, lui raconter des histoires et lui chanter des chansons. Je me trouvais ridicule de parler à voix haute, toute seule dans mon salon ou mon lit. Surtout que mon homme à l’époque travaillait à l’extérieur et que je passais mes semaines vraiment toute seule avec mon gros ventre.

Bref je lui parlais dans ma tête, à mon bébé. Je pensais à lui. Je me l’imaginais. Je me visualisais en l’allaitant, en me baladant en poussette, et me berçant dans le salon avec mon tout petit. Ça me déculpabilisait de ne pas être la maman super pro-stimuli-pré-natal.

Par contre, dès qu’elle est arrivée parmi nous, Babou a goûté à mon répertoire de chansons d’hier à aujourd’hui. Et quand je dis hier, c’est hier pas à peu près.

Je devais être en troisième année quand j’ai appris cet inoubliable hymne à la cabane à sucre, « La Fonte des neiges » ou quelque chose du genre. L’institutrice était ce genre de dame qui adooooorait les enfants, le bricolage, les promenades dans le bois, les biscuits, les marches main dans la main avec les petites filles dans la cour de récré, les autocollants au style un peu vieillot… et les chansons du terroir.

Elle-même et son mari avaient une cabane à sucre, alors c’est dire si c’est avec son cœur qu’elle nous a appris cette chanson. Tellement que plus de vingt ans plus tard, je la connais encore par cœur (faut dire, j’ai ce petit côté Grégory Charles/Rain Man en ce qui implique connaître des chansons pour toujours).

Alors je la chante à Babou, depuis qu’elle a ouvert les yeux sur notre monde. À tout propos, en toute occasion, je lui propose de chanter avec moi « La Fonte des neiges ». Et quelle ne fut pas ma surprise le jour où elle m’a montrée qu’elle la connaissait aussi!

Pour chaque phrase de la chanson, Babou dit le dernier mot ou syllabe, ça donne quelque chose à se rouler par terre :

Quand vient la fonte des nèèèzzzzzes
Chez tous nos bons habit’ aaaaaaaaaaaaaaaants
Les gens s’en vont en cort’ èèèèèze
C’est l’temps des sucres, c’est l’bon teeeeeeeeemmmmmmmmmmps
On voyage en grosse voit uuuuuuuuuuuuuuuure
Qu’importe la températ uuuuuuuuuuuuure
Pour s’réchauffer, on boit du laaaaaaaaaaiiiiiiiit (en vrai, c’est du thé mais comme Babou ne sait pas ce que c’est, elle a décidé de dire lait)…

Et ainsi de suite. C’était surtout beau de nous voir chanter ça à la canicule du début juillet, alors qu’on cherchait notre air du matin au soir!

Pour en revenir aux stimuli intra-utérins, j’ai décrété que BB2 commencerait déjà à partager avec sa grande sœur. Je fais à mon avis d’une pierre deux coups en divertissant ma belle Babou, car petit bébé a ainsi déjà droit à la longue liste de hits maternels et de duos mère-fille, aux comptines, aux épisodes de passe-partout et aux cris de joie issus des jeux de chatouilles et fou-rires.

Pas folle, la maman. Déjà en mode économie de temps!

jeudi 29 juillet 2010

La beauté est-elle vraiment dans l'oeil de celui qui regarde?

Enceinte de Babou, j'avais mille et une petites craintes. Avant l'écho de morphologie, j'étais assez sceptique quant à la possibilité qu'un bébé entier et bien formé, clé en main quoi, se développe dans mon ventre.

Après l'écho -- j'avais bien vu tous les morceaux -- ce doute a été remplacé par un autre : allais-je trouver mon enfant beau? Ses traits seraient-ils semblables aux miens, ou à ceux de son père? Ou de ses oncles? Tantes? Grands-parents? Ou un mélange heureux ou malheureux de tous cela?

Ce n'était pas une obsession, mais ça occupait assez souvent mon esprit. Je ne sais trop pourquoi mais j'étais comme certaine que je lui trouverais vite des détails qui me dérangent. Comme si je doutais de notre capacité, à l'homme et à moi, de fabriquer de beaux enfants. J'ai presque honte de l'avouer!

Quand Babou est née... j'ai d'abord eu la surprise de voir que c'était une fille. Puis j'ai regardé son nez : minuscule, un peu retroussé. Ses yeux, en amande. Ses oreilles, mini et bien collées sur la tête, qui elle était bien ronde. J'ai été rassurée par sa régularité. Mais je n'ai pas trouvé qu'elle était magnifique à se rouler par terre. Un bébé naissant est rouge, un peu bouffi et ses traits ne sont pas encore définis, un peu extra-terrestres même.

N'empêche, j'étais incrédule devant cette perfection : les morceaux étaient tous là, délicats et bien formés. Et puis bon, était-ce vraiment senti ou seulement "politique", mais tout le personnel de l'hopital la trouvait géniale, ma Babou.

En grandissant, ma fille n'a cessé, évidemment, d'embellir. Sur les photos de mois en mois, on la voit s'épanouir, s'éveiller, s'affiner. Même que maintenant, en toute modestie, je la trouve superbe ma petite. Ses grands yeux expressifs, son petit nez mignon, ses bonnes joues douces, sa bouche toute rouge et bien dessinée, ses quenottes bien alignées, son petit menton "craqué". Oh oui, elle est belle, ma Babou.

Même que quand je regarde nos photos de bébé, à son papa et à moi, je constate qu'elle est NETTEMENT plus mignonne que nous deux au même âge. Le mariage génétique a vraiment été concluant entre le papa de Babou et moi.

Et là, à mi-grossesse, le même petit doute refait surface... à mon grand désarroi. Car il y aura désormais un comparatif. Petit bébé le Second serait-il/elle aussi mignon que sa grande soeur?

La barre est haute, il me semble, et ça me fait sentir toute moche d'y penser...

jeudi 15 juillet 2010

En vrac

Quelques sujets me trottent dans la tête depuis quelques semaines. Les voici dans l'ordre et dans le désordre :

Le slow-fashion :
J'ai lu un court article sur ce nouveau courant mode. En gros, j'y ai appris que pour une fois, j'étais à l'avant-garde des tendances!! Le slow-fashion, c'est l'art d'acheter intelligemment, et non sur un coup de tête, des vêtements et accessoires généralement de qualité, plus chers mais surtout plus durables.

Donc avant d'acheter, on se questionne si on a un vrai besoin à combler. Si oui, on choisit conscienscieusement, sans tomber sous le charme des trucs flamboyants-pas-chers qui s'avachissent au troisième lavage et deviennent aussi informes qu'une housse à barbecue. Ce n'est plus très clair dans ma mémoire, mais il était aussi question dans l'article de vêtements seconde main, vêtements équitables et créations locales. Prendre le temps d'acheter quoi.

Le fast-food santé :
Depuis que Babou s'alimente d'autre chose que du doux-lait de maman, j'ai découvert des petits trucs et astuces pour concocter des repas équilibrés et rapides à ma progéniture qui HURLE durant toute la préparation dudit festin (!?).

Quelques incontournables à toujours, je répète, toujours avoir dans le garde-manger/frigo :

-Des boîtes de sardines/hareng/thon (quand l'enfant aime le poisson comme Babou, c'est un must). Les deux premiers spécimens lui sont servis tels quels, sans aucune cérémonie, et c'est un spectacle attendrissant auquel j'espère ne jamais m'habituer que de la voir imiter le poisson tout en empoignant un morceau de sardine dans sa menotte.

Enceinte de Babou, j'en mangeais toutes les semaines... y'a peut-être un lien...

-Des sacs de légume surgelés de qualité (genre Arctique Jardin) : on met ça au micro-ondes 1 minute et demi et bang, c'est prêt! Babou adore particulièrement le brocoli et les haricots verts. En passant, ces légumes sont souvent meilleurs que ceux achetés frais à l'épicerie et en plus, ils viennent régulièrement en réduction.

-Des oeufs. Durs ou poêlés, accompagnés d'une tranche de pain, ça nourrit son bébé.

-Des toasts Melba, mieux connu ici sous le nom très in de "croustipain" : pour faire patienter Babou, on lui en refile un ou deux et Madame nous fiche la paix pendant quelques minutes avec ses ultrasons d'impatience.

-Des pommes de terre : patate! patate! Le Babou gourmand en raffole. En cas de panne d'inspiration, on brosse énergiquement le tubercule et on le place au micro-onde quelques minutes, en l'ayant préalablement criblé de trous à la fourchette.

Voilà, ce sont de bons trucs à retenir, je crois, pour dépanner quand le petit affamé n'en peut plus et que nous, les parents lâches et ingrats, n'avons pas faim tout de suite ou encore, prévoyons manger plus tard en tête-à-tête!

mercredi 14 juillet 2010

Faire du beau avec du dégueu

L'homme de la maison et moi n'avions, à ce jour, rien de digne de ce nom en matière de table de chevet.

Quand on a emménagé dans cette demeure, on a pour ainsi dire garé un vieux truc récupéré, chrome-cubique façon '80 du côté de Madame, et la chaise "pour la visite" du côté de Monsieur.

Dépareillé. Moche. Peu pratique. On ne peut rien y ranger qui ne tombe en deux secondes sous la main avide de découvertes de cette indescriptible Babou.

Il y a quelques semaines, nous avons fait faire une soumission à un ébéniste pour deux tables de chevet à deux tiroir. La facture potentielle nous a, comment dire, fait un noeud dedans. À plus de 300 douleurs le meuble, disons que c'était, pour le moment, un tantinet inversement proportionnel à notre capacité financière.

Cela dit, j'ai très peu de talent manuellement parlant (aux dires de l'homme, je suis une cause désespérée en matière de brico-perçeuse-niveau-taratatata. Je suis, pour une fois, bien d'accord avec lui. De toute façon, ma maladresse et mon inexpérience l'exaspèrent à ce point que dès qu'il rejoint ses outils, je me barre très très loin).

Cependant, j'affectionne une chose : la réfection de misérables vieux meubles en bois. L'homme aussi. Tandis qu'il répare et décape, je sable, ponce, teint, huile, vernis. Lui c'est la reconstruction faciale, moi c'est le maquillage et la crème hydratante.

En revenant du champ de fraises l'autre samedi, nous avons déniché dans une brocante hyper bordélique deux tables de chevet trois tiroirs. On voyait que les sujets avaient besoin d'amour, mais avec notre doigté et notre passion, on était venu à bout de bien pire! Et hop, dans le coffre arrière, 90 douleurs plus tard, soit près de 7 fois moins que la version soumissionnée.

La fin de semaine dernière, on a profité du chalet et du garage de mes parents pour mettre à exécution la menace de chirurgie esthétique. Ça sablait dans les bambous, mes amis...

Ce soir, j'ai donné la dernière couche de teinture, harmonisée à notre lit et au coffre à vêtements aussi confectionnés/réfectionnés par mon homme et votre modeste bricoleuse du dimanche.

Pour une fois, j'ai eu la brillante idée de prendre des photos pendant tout le processus. Ce que j'ai hâte qu'une fois huilés et fin prêts, ces meubles soient la dernière chose que je vois avant de fermer l'oeil pour la nuit!

Et oui, je vous promets, les photos suivront!