mardi 28 septembre 2010

Ma théorie sur le choix d'un prénom

J'ai choisi, pour mes deux grossesses, de ne pas connaître à l'avance le sexe de mon enfant. Je savais sans l'avoir vécu que je mériterais une surprise d'une telle ampleur après l'accouchement. Et je n'avais pas tort, car me voilà qui réitère pour ce deuxième bébé.

Parce qu'on n'en connaît pas le genre, certains pensent peut-être qu'on se complique la vie pour dresser la liste, puis choisir ce prénom qui nous plaira pour toujours. Eh bien même pas.

J'ai une théorie à ce sujet. J'ai l'impression que le prénom qui sied le mieux à notre enfant nous choisit, et ça n'a rien d'ésotérique. Pas plus que d'entrer dans une librairie et de faire un face à face avec LE livre qu'on a besoin de lire à ce moment précis de notre existence.

J'ai une anecdote à ce sujet, vécue pendant ma première grossesse.

Le papa de Babou est, disons-le, assez catégorique dans ses préférences en matière de prénom. Malheureusement, la créativité, la recherche et le plaisir de comparer les prénoms ne font pas partir de sa liste de tâches ménagères (sommes toutes très très bien garnie, loin de moi l'idée de me plaindre à ce sujet).

Toujours est-il que dans ce bateau, c'est toujours moi qui rame. Propose ceci. Suggère cela. Tout est refusé en bloc, ou presque.

Nous avons trouvé le prénom masculin potentiel de Bb1 en allant acheter le deuxième test de grossesse, au jour 2 de retard de mes règles. Nous marchions dans la rue puis BANG!, ce prénom est sorti de nulle part, m'est apparu dans la tête et monsieur a approuvé, conquis lui aussi. Après ça, plus question de lui proposer autre chose. C'était LE prénom.

Que nous aimions tant et si bien que nous le recyclons pour Bb2, si jamais la tornade qui me ravage la cage thoracique depuis plusieurs semaines s'avère être un petit coquin masculin.

Pour trouver le prénom de Babou, ce fut un peu plus long et fastidieux. Au bout de quoi, 12, 15, 19 semaines de grossesse, nous hésitions encore entre deux ou trois prénoms pour petite fille. J'en avais bien proposé deux ou trois centaines, quasiment toutes repoussées du revers de la main.

Puis un jour où nous étions sur le lit (je me souviens que j'étais couchée sur le ventre, donc je ne devais pas avoir encore le bedon trop rond), deuxième BANG! Un prénom de fille que je n'avais jamais entendu nulle part m'est sorti de la bouche. A plu instantanément à mon difficile conjoint. Affaire classée. Nous étions en amour avec nos deux prénoms, nous étions prêts à accueillir autant une fille qu'un garçon!

Quelques semaines après l'accouchement, ma mère m'a raconté cette anecdote. Ma fille porte en fait le prénom de la cousine propre de ma mère, une dame maintenant octogénaire, dont je n'avais jamais entendu parler. Voyant que sa petite-fille portait le prénom de sa cousine, ma mère l'a téléphonée quelques temps après l'arrivée de Babou pour l'en informer, pour le plaisir, et surtout pour prendre de ses nouvelles. Elles ne s'étaient pas parlé depuis des dizaines et des dizaines d'années!

Cette dame lui a alors confié qu'elle allait, quelque part dans les années soixante, remonter les oreillers de son mari alors hospitalisé, et faisait quotidiennement un petit crochet par la chambre de mon grand-père, son oncle, admis au même moment dans le même hôpital.

Le jour de la sortie d'hôpital de son mari, la cousine de ma mère est passée voir mon grand-père. Lui a parlé, l'a réconforté et ne le trouvant pas bien, lui a dit qu'elle irait avertir l'équipe de garde de son état. Il lui a répondu : "R-A, je vais penser à toi quand je serai au ciel".

Elle est partie inquiète en avertissant le personnel de l'hosto que mon grand-père semblait mal. Quand ils sont allés le voir pour vérifier son état, mon grand-père n'y était déjà plus.

On me l'a toujours décrit comme un homme formidable, chaleureux, engagé, bon vivant, a-d-o-r-a-n-t les petits enfants. Décédé bien trop tôt, à 68 ans, à une époque où les pontages n'étaient pas encore tellement d'usage. Bien qu'il ait quitté ce monde 5 ans avant ma naissance, il m'a toujours réellement manquée. J'aurais tellement aimé le connaître!

J'aime à penser que c'est lui, du haut de sa bonne étoile, qui m'a soufflée dans le coeur le prénom si doux de son arrière-petite-fille.

jeudi 16 septembre 2010

Ragoût de nouvelles plus ou moins fraîches

TRAVAIL-FAMILLE
C'est le retour de papa au travail! Depuis deux semaines, nous envoyons Babou à la garderie pour de longues journées, et nous, parents, bossons comme des dingues devant nos ordis respectifs, dans nos bureaux respectifs.

Malgré ses longues journées sans nous, Babou réagit plutôt bien. Le matin, pas besoin de la bousculer. Elle se réveille par elle-même, boit son lait tranquille, déjeune, vaque, joue. On a même le temps de regarder un brin de Passe-Partout en lui brossant les dents. Le soir, comme nous la couchons tôt (elle est crevée à 19 h), on se consacre à elle à 100 %.

Même si j'avais de grandes appréhensions face à ce rythme de vie assez effréné, je ne cesse de m'étonner de la capacité d'adaptation de ma poulette. Ce matin, je lui ai dit "garderie" et elle s'est dirigée vers la porte en disant "z'amis! z'amis!". Ça met un baume sur ma culpabilité maternelle...

Et puis, disons-le, nous reste six semaines à vivre cette routine, après quoi je commence mon prochain congé de maternité. À ce moment là, Babou ira encore à la garderie, mais pour des journées plus courtes, et peut-être pas chaque jour. Ça me permettra de la voir plus avant de mettre mon énergie sur petit Bb2 qui arrivera quelques temps plus tard.

POST-MORTEM VACANCES
J'ai eu droit à deux semaines de vacances cette année. La première fut plus tranquille, à la maison à terminer 50 et quelques tâches et projets. Comme le temps était, bah, bien ordinaire, c'était parfait pour relaxer aux alentours. La deuxième semaine, de canicule, se passa sur la route!

Nous sommes allés visiter nos amis à Québec, puis au Saguenay. Dans notre rutilante Tercel, Babou fut une passagère étonnamment patiente et joviale. Malgré la longue route, mamizelle s'émerveillait d'un drapeau aperçu là, d'une grosse maison, d'un monsieur qui agitait le drapeau orange de la construction, puis piquait un somme.

C'est plus du côté passager avant que ça craignait. Avec ma panse de 27 semaines, j'ai trouvé parfois pénible de me les cuire dans le taco sans air clim. Bb2, comme sa grande soeur, met à rude épreuve ma cage thoracique, toujours y est-il bien appuyé, ce qui me provoque une douleur lancinante que rien ne soulage, et surtout pas six heures de bagnole!

Voyant que la chaleur perdurait, en revenant de Jonquière, nous avons filé jusqu'au chalet parental, où nous avons passé deux jours de bonheur total à mariner dans le lac. Indescriptible bonheur.

GROSSESSE
Bb2 barbote depuis 29 semaines de l'autre côté de mon dos. Bien qu'on en parlait depuis l'achat du deuxième test de grossesse (qui confirma ladite gestation), c'est désormais confirmé. Je vais accoucher à la maison. Si la tendance se maintien, tout est en place, physiquement parlant, pour que Bb2 arrive à bon port dans le lit conjugal.

De tous les soucis vécus à la naissance de Babou, le plus grand a sûrement été : revenir à la maison après cinq jours à l'hosto. Défaire les valises, faire la montagne de lavage, retrouver le frigo à moitié vide, l'autre moitié étant désormais impropre à la consommation, et le plus important, ne pas savoir par où commencer pour présenter sa maison à bébé.

Démunie, fatiguée, dépassée par les événements, je ne savais pas quoi faire ni où mettre mon Babou de cinq jours, qui faisait un peu intrus dans cette maison qui sentait le renfermé et qui portait les traces d'un départ précipité en pleine nuit, presque une semaine avant.

Je ne veux pas revivre ça. Je veux donner la vie pour la deuxième fois dans ma tanière, dans la semi-obscurité, dans le silence, dans mes draps. Chez moi. Chez mon homme. Chez Babou. Chez Bb2. Chez nous quoi!

Espérons seulement que bébé sera tête en bas et en forme pour vivre cette aventure si naturelle que de venir au monde chez soi. Comme c'était la norme il n'y a pas si longtemps!

LANGAGE ET DÉVELOPPEMENT
Il va sans dire, Babou est un génie. Elle parle sans cesse. A découvert le pouvoir qu'a son humour sur notre humeur. Raffole des chansons et comptines et en invente même (passionnant que de voir germer sa jeune imagination!).

Mignon à souhait de la voir hésiter quand on lui pose une question :

- Babou, c'est quoi ça? (dit maman en pointant une carotte)
- Euh... euh... Tarottt! (de s'exclamer la bambine qui ne prononce pas encore le "k")

L'avantage d'avoir un enfant qui sait clairement se faire comprendre, c'est de passer à côté d'ô combien de frustrations causées par autant de malentendus.

Babou veut quelque chose? Elle le nomme. Et généralement, l'obtient. Aussi simple que ça.

BEAU TOUTOU, LA SUITE
La lune de miel entre Babou et Beau Toutou se poursuit, mais l'amour obsessionnel s'est transformé en petit bonheur pépère. Elle le réclame à l'heure du dodo, quand elle se lève le matin. Il demeure un incontournable de la trousse de survie à la garderie.

Mais pour le reste, elle peut vivre sans lui. Hier soir, Beau Toutou a pris son petit bain, puis séché à l'air toute la nuit, donc loin de Babou. Le prix de consolation? Dill, son croco. Il fait le boulot quand Beau Toutou est au toilettage pour ourson!

Voilà pour le petit tour d'horizon!