lundi 14 mars 2011

Une mise à jour s'impose

DU SOMMEIL...
Petit Frère vient tout juste d'avoir quatre mois. C'est un bébé calme, souriant et serein, un rayon de soleil quoi!

Pourtant, chaque jour, j'apprends à ses côtés à être une meilleure maman. C'est que mon petit bonhomme ne l'a pas facile au point de vue de la digestion. Ses deux premiers mois de vie n'ont été que pleurs de détresse, siestes entrecoupées de douleurs, nuits ponctuées de réveils, de cris et de tortillements.

Deux mois durant, il a dormi pratiquement toutes ses nuits couché sur mon ventre, en tétant mon petit doigt pour se réconforter (la suce n'était pas encore devenue son amie). Je me doutais bien que quelque chose dans mon alimentation lui causait toutes ces souffrances, tant et si bien que j'ai arrêté du jour au lendemain de consommer tout ce qui s'appelle produits laitiers, bovins, caprins et de soya.

C'est là qu'a enfin pu se faire la rencontre avec le petit trésor tel que décrit à la première phrase de ce billet.

Aux prises avec tous ces inconforts, Petit Frère bénéficiait d'emblée du cododo, le sommeil avec maman étant à mon avis la meilleure façon d'économiser l'énergie de toute la famille. Mais passées les nuits de coliques, je ne voyais quand même pas mon sommeil, ni le sien, s'améliorer.

Mon erreur aura été de penser que Petit Frère dormirait avec moi aussi bien que Babou le faisait au même âge. Cette petite buvait aux trois heures la nuit, et entre les boires, un petit loir. Nous dormions d'un sommeil profond, bien collées elle et moi, et bien qu'entrecoupées par de courts réveils, mes nuits étaient totalement réparatrices et je me levais chaque matin fraîche comme une rose.

Pas avec Petit Frère. Même sans avoir de coliques, mon petit garçon s'agite beaucoup durant la nuit, se tortille, tétouille quelques minutes, regimbe, chigne et gigote. De telle sorte que jusqu'à il y a environ deux semaines, je pouvais me réveiller entre 5 et 50 fois durant la même nuit. Une véritable aberration dont mes cernes peuvent encore témoigner.

Puis une nuit, n'y tenant plus de voir le petit tourbillon m'empêcher de plonger dans un sommeil enfin réparateur, je suis littéralement allée le larguer dans son lit. Débrouille-toi tout seul si tu n'es pas content!

Il a dormi trois heures d'une traite.

Mon fils aime dormir seul dans son lit! Tout le contraire de sa grande soeur qui y voyait là une trahison, un abandon parental que j'ai mis des mois et des mois à faire disparaître.

Mon petit coeur, tu fais de moi une meilleure maman. Tu m'enseignes en étant toi-même que tu as à vivre ta propre histoire, et ce, quoi que je fasse. Merci d'élargir mes horizons, petit garçon!

DE L'ALIMENTATION...
Les coliques et diverses douleurs digestives de Petit Frère sont en grande partie derrière nous... du moment où je ne commets aucune incartade alimentaire.

De temps à autres, je me risque à manger un microgramme de fromage et quelques heures plus tard, à mon grand désespoir, Petit Frère redevient le petit bébé torturé que j'ai côtoyé deux mois durant. Même rengaine avec le poivron rouge, qu'il ne supporte pas dutout.

Certes, mon alimentation manque d'un peu de soleil. Les pâtes et la pizza sont, sans fromage, d'un tel ennui!

J'avoue toutefois prendre quand même un réel plaisir à me creuser les méninges pour réussir des recettes en substituant les produits laitiers. Avec les boissons de riz et d'amandes et le lait de coco, je parviens à de très bons résultats! La viande de boeuf ne me manque pas tellement, puisque de nombreuses autres viandes sont à ma portée (cheval, poulet, canard, porc, lapin, sans compter les poissons).

Ceci dit, après deux mois de "sacrifice alimentaire", je crois en l'importance d'allaiter mon fils. Babou et son papa me supportent également très bien dans l'aventure, et mangent généralement la même chose que moi.

J'ai tout le reste de ma vie pour saupoudrer du parmesan sur mes fetuccinis, n'est-ce pas?


DE LA FRATERNITÉ
Babou semble apprécier de plus en plus Petit Frère. J'ai assisté dernièrement à des échanges de petits regards complices, à des sourires, et même, à des guilis guilis! L'apprivoisement se fait lentement, pas de façon constante, ponctuée de petits réflexes de possessivité de Babou, de petits deuils (non, pas mettre Petit Frère dans MA balançoire!).

Malgré ces légers, si légers accrocs, j'entrevois des jours heureux entre mes deux enfants qui très bientôt s'amuseront ensemble, regarderont Passe-Partout lovés un contre l'autre sous la même doudou et partageront leurs collations.

Aussi, il faut voir les grands yeux admiratifs de Petit Frère suivre sa grande soeur dans toutes ses aventures. Un spectacle tellement attendrissant!

À la lumière de chacun de ces constats, je me demande, à l'occasion, quelle personne je pourrais bien être devenue si je n'avais pas à mes côtés ces petits êtres aussi exigeants qu'énergisants.

Je serais mieux habillée, mieux coiffée. J'aurais plus de temps à accorder à mes amitiés et je connaîtrais certainement beaucoup mieux les dernières sorties cinématographiques ainsi que les meilleurs 5 à 7 en ville.

N'empêche...

Mes enfants, mon oxygène. Vous m'amenez ailleurs, mes amours, et ça n'a pas de prix.

2 commentaires:

Une femme libre a dit...

Fascinant. Tellement plein, prenant et unique d'avoir des enfants et de faire la rencontre d'un individu qui a déjà ses goûts et ses particularités. Vous en auriez un autre et il serait différent des deux premiers. Je me suis rendue à quatre et je me demande parfois de quoi le cinquième aurait eu l'air... ;o)

Élisou a dit...

Vous avez entièrement raison. Il n'existe rien de plus fascinant qu'un être humain. Le résultat issu de deux personnes qui donne chaque fois un être bien distinct, différent, unique.
Nous en aurons très certainement un troisième, si la vie le veut bien, tellement l'aventure parentale nous grise.