C’était un petit matin ordinaire, pour ne pas dire banal. Debout à 7 h, pipi matinal à 7 h 01, verre de jus orange-canneberge derrière la cravate, puis préparation du café. Petit déjeuner tranquille avec l’homme de la maison, puis boulot à l’ordi, en équipe avec tasse de café. Comme d’hab, je vous dis.
Travaille, pianote sur le clavier, farfouille dans les papiers, téléphone un tel, répond à deux ou trois appels, dix ou douze courriels. Rapporte tasse de café sur le coin de l’évier, à côté de la vaisselle du déjeuner et la remplace par le litre d’eau, habituellement rempli et vidé trois fois par journée. Retourne à l’ordi, et travaille encore, interrompue par deux ou trois pauses-pipi (savez, le litre d’eau). Et tout ça en pyjama (mea culpa).
Sonnent les midis. Prépare à dîner. Un petit repas rapido, de ceux qu’on prend sur le bout de la chaise. Vide l’assiette, la rince à peine. Un commentaire fuse, adressé au pyjama et au fait qu’il est un peu abusif d’encore l’arborer à un moment si tardif. D’accord pour l’enlever, mais avant, il faut se laver.
Petit saut dans la douche, qui débite à peine trois litres à la minute. Actionne l’interrupteur de jet d’eau, même si on se les gèle. Savon, shampoing, mousse. Puis rince l’épaisse chevelure et sa propriétaire entre chaque opération houpette-savon. Comme d’hab, je vous le jure. Durée de la douche : 10 minutes. Durée de l’utilisation de l’eau : 5 minutes. Cher interrupteur…
C’est au tour de l’homme de la maison d’occuper la salle d’eau. Sa repousse de deux jours lui donne une gueule de gangster et on l’attend pour un rendez-vous important. Remplit le lavabo, muni d’un bouchon, pour empêcher l’eau de fuir. Chop! Chop! la barbe naissante, et flic flac dans l’eau, pour rincer pioche et blaireau.
Une sonnerie retentit, belle-sœur à l’appareil. « Je sors de la douche », lui mentionnai-je. « Moi j’attends après 16 h, c’est la journée À l’eau Sherbrooke.»
Gloup.
Désolant. Le seul mot qui me vienne à l’esprit à ce moment-là. Celle qui vous fait la leçon environnementale une fois la semaine, qui vous en met plein la tête avec ses beaux principes, sa bonne morale, sa chère rectitude écolo-éthique, celle-là même a trouvé le tour d’OUBLIER cet événement unique, brillant, rafraîchissant.
Raccroche la ligne, rongée de remords. Dégoûtée des ratées de cette mémoire qui a flanché malgré ce courriel reçu quatre fois dans la même journée. Malgré cette conversation s’étant tenue l’avant-veille.
Reprends ses esprits. Passe en revue ses matinales activités. Vaisselle? Non, elle traîne encore. Chasse d’eau tirée? Environ aux trois pipis, comme toujours. Douche? De courte durée, grâce à l’interrupteur. Lavage? Non, c’était hier matin, avec la frontale. Arrosage d’entrée de cour? Non, pas d’entrée de cour. Eau qui coule pendant le brossage des dents? Non, pas de dents (meuh non).
Tout compte fait, pas peu fière de ce bilan. Ici pas de sainteté, pas de bretelles claquées. Plutôt des comportements chèrement acquis. C’est possible de changer, je vous le dis, faut juste essayer.
vendredi 4 avril 2008
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6 commentaires:
Et sinon on peut toujours, pour la conscience d'esprit, faire la journée sans eau le lendemain. Un peu plus il m'arrivait la même histoire pour le "Earth Hour", moi qui avait vanté le tout à mes élèves, heureusement une amie m'a remise sur le droit chemin. Nous avons donc eu droit à trois copines, qui ont fait une pause au beau milieu de leur film (qu'elles voulaient voir depuis belle lurette, mais remettaient toujours ça à plus tard) pour prendre un thé (eau bouillie avant l'heure fatidique) à la lueure de la chandelle. On a même pas vu l'heure passer!
Oups! J'avais publié le premier commentaires avec une mauvaise adresse.
J'ai plus ton adresse e-mail (ou je ne sais plus où je l'ai mise)
de toute façons je me peux plus et je veux savoir: y'en a combien finalement?
VIOLENCES+VOL :
Ceci est une tentative de gros scandale public parce que ça calme pas mal les gros connards en attendant de trouver enfin un avocat qui réglera ce problème de non respect de mes droits les plus élémentaires et je le conseille à chacun qui peut avoir des ennuis avec ce gros connard de sarkozy ou sa clique de clowns de flics minables : je suis donc en train de régler un petit problème du genre détail avec cette grosse tache de si peu président de la république Française, en lui envoyant un avocat pour mises sous surveillance illégales, lynchage numérique inspiré de bonnes vieilles méthodes qui ne déplairaient pas au ku klux klan, lynchage qui n'a mobilisé personne sur le web ou dans la presse et plagiat, par une grosse pouffe, vulgaire et ridicule et qui passe à la télé, de mes petits textes web.
Quant a sarkozy, s'il n'aime pas le web, et s'il n'aime pas la rue qui sait, la preuve, très bien se défendre, qu'il la quitte !
BLOG ETC - nina
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