mercredi 7 septembre 2011

Héréditaire gourmandise

Je passe beaucoup de temps dans la cuisine. Par nécessité, par plaisir, par obligation, par inspiration. Pour remplir les quatre bedons de la maison, pour me changer les idées, pour ne pas que "ça" pourrisse dans le potager.

Mon homme aussi sait quoi faire avec un tablier, une casserole et une cuiller de bois. Et depuis quelques mois, une mini apprentie nous assiste.

Cette môme, elle adore tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la nourriture. De l'aliment-jouet en plastique (elle en a reçu tout un assortiment à son anniversaire et depuis, j'en retrouve jusque dans mon panier à linge sale) à la spatule (je dois l'empêcher de dormir avec), du pinceau à badigeonner (elle prend son bain avec) aux napperons, de la menthe qui pousse à côté de la galerie aux livres de recettes que je feuillette avec elle de temps à autres, en quête d'idées nouvelles. Et elle commente les photos : "C'est bon!" ou "J'aime çââââ!".

À la garderie, Babou redemande quotidiennement une double et parfois, une triple ration. Sais pas où elle met tout ça, ma filiforme fillette, mais elle MANGE.

Et quand elle ne mange pas, elle parle de nourriture. Elle s'imagine toutes sortes de gâteaux d'anniversaire, de tartes des plus insolites, de bonbons qui n'ont rien à envier aux dragées surprise de Berthie Crochue.

Quand nous revenons en marchant de la garderie, pour passer le temps, nous dressons des listes d'épicerie imaginaires. Babou est toujours partante pour m'énumérer tous les aliments de son répertoire, où les pâtes, le brocoli et le gâteau se disputent la première marche du podium.

Disparates sont ses goûts. Je ne m'étonne même plus de la voir me réclamer une troisième sardine, une tranche supplémentaire de fromage bleu, des montagnes de cerises de terre ou un bol de zestes de citron. Se gavait de parmesan Reggiano à même pas 10 mois, cette coccinelle. A découvert l'univers des poissons en goûtant à du maquereau des Îles-de-la-Madeleine, ma sauterelle.

Gourmande. Curieuse de goûter, mon exploratrice du garde-manger.

Ce que ça donne?

Une influence positive pour son plus grand fan. Petit Frère, de sa chaise haute, examine avec un intérêt tangible le contenu de nos assiettes. Ma main au feu qu'il sera une aussi bonne fourchette que sa-soeur-son-idole. Je le vois aux transes qu'il nous fait quand on lui donne à manger, à l'agilité avec laquelle il se nourrit lui-même déjà, oui oui, jusqu'aux grains de riz qu'il pince entre son minuscule index et son mignonissime petit pouce.

Et chaque jour, je bénis et mon existence, et le fait d'avoir sous mon toit de si beaux enfants qui mordent à belles dents dans ce que je prends plaisir à cuisiner.

4 commentaires:

Une femme libre a dit...

La nourriture est un des premiers sujets de discorde parents-enfants. C'est qu'il y a plein d'émotif dans l'acte nourricier. Que tout se passe si bien chez vous est bon signe. Et puis, il y a une tonne d'apprentissages à faire en cuisine. Les mesures entre autres. On m'avait fortement conseillé de faire cuisiner ma fille en difficulté d'apprentissage, ce que j'avais fait. Contente de vous voir si heureuse dans votre maternité et votre vie!

Une femme libre a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Une femme libre a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Élisou a dit...

Vous avez raison Femme Libre, je n'avais pas pensé à la corrélation entre la nourriture et le bien-être général de la maisonnée. Ça me semble maintenant évident.

Je pense également qu'aimer la nourriture, c'est aimer la vie. Mon conjoint et moi, avec tous nos travers, nos différences et nos défauts, avons en commun l'amour de la nature, donc du jardinage, et conséquemment, le même bonheur à préparer et manger ce qu'on récolte.

Nos enfants ont probablement un très beau modèle pour cet aspect de leur quotidien!

J'ai cuisiné une "batche" de biscuits avec ma fille quand elle avait tout juste ses deux ans et c'était comme si je l'avais amenée à Disneyworld. Je compte bien l'inclure dans l'aventure culinaire tant qu'elle le désirera, et les raisons académiques que vous mentionnez ne sont qu'un argument de plus pour faire participer les enfants à la cuisine.

Merci de votre visite!