À chaque élément son contraire. Ainsi donc, à l’opposé de l’oasis de fraîcheur se trouve l’îlot de chaleur urbain. De quoi s’agit-il au juste? D’une île déserte artificielle fichée en plein centre-ville? D’une version moderne des Joyeux Naufragés, post-synchronisée en québécois? D’un module de cuisine chauffant sur lequel on peut tranquillement couper nos pieds de céleri?
Loin de là. L’îlot de chaleur urbain se définit plutôt comme un phénomène météo relativement récent sur la grande échelle du temps, dont les quelques ingrédients clés vont comme suit. Prenons d’abord un espace très urbanisé. Un centre-ville achalandé constitue l’exemple idéal. Dans ce centre-ville, hormis une poignée de jeunes arbres plantés en rang d’oignons tous les cinquante mètres, il ne reste plus aucune verdure. Ni gazon, ni vigne grimpante, ni buisson. La végétation a, au fil de la modernité, perdu du terrain sur le béton.
Ajoutons à ce singulier paysage une généreuse pelletée d’asphalte bien noir, qui remplit tout un réseau de rues sagement bordées de larges trottoirs de ciment. De chaque côté des rues, de gigantesques gratte-ciel, en béton itou, font de l’ombre aux jeunes arbres isolés. Prenons ensuite soin de laisser une place de choix à une circulation automobile monstre, à contresens, où motos, autos et camions de 4 à 18 roues se font de constants crocs-en-jambe.
N’oublions pas de supprimer un terrain vague, jusque là infesté de mauvaises herbes. Transformons vite ce sinistre fouillis en stationnement, tout de macadam vêtu. Garons-y nos nombreuses bagnoles. Ne reste plus qu’à attendre une étouffante journée d’été (deux ou trois semaines de canicule, c’est encore mieux) où moiteur et smog entrent en compétition, et notre îlot de chaleur urbain nous sera gracieusement offert sur un plateau d’argent (chauffé à blanc).
La touche finale consiste à placer deux thermomètres, un en plein milieu de ce bouillant univers, et un autre situé en campagne. En comparant les relevés de température de ces deux thermomètres, l’écart pourrait être surprenant. Au cours d’une même journée, alors que les citadins suffoquent, suent eau et sang, les habitants des périphéries végétalisées supportent beaucoup mieux leur sort. L’écart s’intensifie encore plus durant la nuit.
Cette différence de température entre ville et campagne peut varier, dit-on, de 5 à 10 degrés. Pourquoi un tel écart? C’est qu’en remplaçant peu à peu la végétation par des matériaux qui absorbent la chaleur durant le jour (asphalte, béton, brique) et la diffusent durant la nuit, les villes deviennent, par temps très chaud, de véritables foyers radiants. Dans ces îlots de chaleur urbains, la chaleur accumulée s’associe généralement à une piètre qualité de l’air, ce qui peut accentuer l’inconfort des citadins, et même leur causer divers problèmes de santé.
Pour contrer cette menace sournoise, des solutions émergent tranquillement. L’implantation de toits verts fait partie des solutions à envisager pour redonner à la ville la part de verdure dont on l’a amputée. Les toits verts, vous connaissez? À suivre…
Loin de là. L’îlot de chaleur urbain se définit plutôt comme un phénomène météo relativement récent sur la grande échelle du temps, dont les quelques ingrédients clés vont comme suit. Prenons d’abord un espace très urbanisé. Un centre-ville achalandé constitue l’exemple idéal. Dans ce centre-ville, hormis une poignée de jeunes arbres plantés en rang d’oignons tous les cinquante mètres, il ne reste plus aucune verdure. Ni gazon, ni vigne grimpante, ni buisson. La végétation a, au fil de la modernité, perdu du terrain sur le béton.
Ajoutons à ce singulier paysage une généreuse pelletée d’asphalte bien noir, qui remplit tout un réseau de rues sagement bordées de larges trottoirs de ciment. De chaque côté des rues, de gigantesques gratte-ciel, en béton itou, font de l’ombre aux jeunes arbres isolés. Prenons ensuite soin de laisser une place de choix à une circulation automobile monstre, à contresens, où motos, autos et camions de 4 à 18 roues se font de constants crocs-en-jambe.
N’oublions pas de supprimer un terrain vague, jusque là infesté de mauvaises herbes. Transformons vite ce sinistre fouillis en stationnement, tout de macadam vêtu. Garons-y nos nombreuses bagnoles. Ne reste plus qu’à attendre une étouffante journée d’été (deux ou trois semaines de canicule, c’est encore mieux) où moiteur et smog entrent en compétition, et notre îlot de chaleur urbain nous sera gracieusement offert sur un plateau d’argent (chauffé à blanc).
La touche finale consiste à placer deux thermomètres, un en plein milieu de ce bouillant univers, et un autre situé en campagne. En comparant les relevés de température de ces deux thermomètres, l’écart pourrait être surprenant. Au cours d’une même journée, alors que les citadins suffoquent, suent eau et sang, les habitants des périphéries végétalisées supportent beaucoup mieux leur sort. L’écart s’intensifie encore plus durant la nuit.
Cette différence de température entre ville et campagne peut varier, dit-on, de 5 à 10 degrés. Pourquoi un tel écart? C’est qu’en remplaçant peu à peu la végétation par des matériaux qui absorbent la chaleur durant le jour (asphalte, béton, brique) et la diffusent durant la nuit, les villes deviennent, par temps très chaud, de véritables foyers radiants. Dans ces îlots de chaleur urbains, la chaleur accumulée s’associe généralement à une piètre qualité de l’air, ce qui peut accentuer l’inconfort des citadins, et même leur causer divers problèmes de santé.
Pour contrer cette menace sournoise, des solutions émergent tranquillement. L’implantation de toits verts fait partie des solutions à envisager pour redonner à la ville la part de verdure dont on l’a amputée. Les toits verts, vous connaissez? À suivre…
2 commentaires:
Je viens tout juste de découvrir ton blog ma belle Elise...Et bravo !!! J'en serai une fidèle lectrice promis !!!
A très bientôt !
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