mardi 25 août 2009

Gestion de bordel ou comment lâcher prise sur ce qui est toujours à recommencer

Je peux compter sur les doigts d'une seule main les jours où ce n'est pas un peu, moyen, beaucoup le bordel chez moi. Attention, par bordel, je n'entends pas nécessairement de la vaisselle sale jusqu'au plafond, les brassées de lavage sales par terre et propres-pas-pliées sur les lits en attente de.

Non. Par bordel, je signifie plutôt ce petit bout de table toujours, je dis bien toujours recouvert de paperasses. Factures, magazines, journaux, coupons-rabais, listes, etc. Le fouillis occupe chez nous la place du quatrième invité, parce que c'est comme ça sous mon toit, on a souvent qu'un seul invité à la fois, donc pas besoin de bouger le capharnaüm du bout de la table.

Ce serait trop beau si ce foutoir ne se limitait qu'à l'extrémité de là où on casse la croûte. La contagion bordélique se propage inévitablement au gros coffre situé à l'entrée de la maison. Ce coffre, qui date probablement du début du siècle, est magnifiquement rustique. Malheureusement, ce n'est pas lui qu'on voit au premier regard, mais plutôt les quatre ou cinq paniers de fruits, les plantes, les bougies, les magazines, l'album de bébé de Babou et le catalogue Sears automne-hiver qui l'encombrent en permanence.

Même histoire dans le salon. La table de salon, pas plus grosse qu'une pizza moyenne, trouve le tour d'être enchevêtrée d'une colonie de babioles. Dans la chambre de Babou, la commode est la principale victime du bordel incurable, alors que dans le bureau, mea culpa, c'est mon bureau qui remporte la palme de la surface la plus brouillonne.

Pourtant, je suis une machine à ranger. Chaque jour je ramasse, je trie, je classe, je range, je déplace. Rien à faire, tout est toujours à recommencer. Et je ne pousserai pas l'audace de mettre cet indomptable bordel sur le dos de mon pauvre Babou. Ce mal sournois me court après depuis toujours. Comme si je n'avais jamais réussi à saisir la clé d'une maison bien rangée capable de le rester plus qu'une demi-journée.

Dites-moi, comment ils font ceux qui n'ont rien à la traîne chez eux? Ils vivent où? Dans le couloir? Au plafond? Ne reçoivent-ils pas de journaux? Ont-ils une trappe dans le plancher pour faire disparaître les joujous de bébé, pantoufles, modes d'emploi d'avertisseur de fumée, piles à envoyer à l'écocentre? J'en connais plein, des gens qui ne laissent pas la moindre cochonnerie à la vue, mais rien à faire, je ne pige pas. Et je n'ose pas leur demander leur précieux secret.

Je refuse de croire que l'ensemble de leur maisonnée est un Tetris nickel. Il y a sûrement quelque part, dans au moins une pièce, un petit meuble sens dessus dessous où leur bordel à eux sévit...

2 commentaires:

a dit...

Quel soulagement de lire que c'est aussi le "bordel" chez toi. Nous avons exactement la même maladie. Nous avons même passé plusieurs semaines à manger dans le salon parce qu'il y avait trop de paperasse sur la table de la cuisine. Tant pis, c'est ça la vie!

porto a dit...

Ahhhh la question que je me pose depuis toujours...Tu veux savoir mon hypothèse...Ils jettent toute toute toute.Oublie l'éco-centre...