mardi 31 juillet 2007

Pour de beaux cheveux verts...

Pour faire tenir du blond sur du noir ou pour faire tirer sur l’aubergine une tignasse brune, nos colorations capillaires, on s’en doute, ne sont pas nécessairement faites à base de petite bière et d’eau fraîche. Il suffit d’appliquer une teinture maison à une amie pour se rendre compte qu’en plus de redonner brillance et éclat au cheveu bien enduit, cette étrange gouache a aussi la triste propriété de faire tousser celle qui a les deux mains dedans!

Parfois aussi, la copine arborant une coiffe fraîchement revitalisée made in pharmacie en a pour quelques semaines à subir démangeaisons et sécheresse du cuir chevelu. Des hypothèses veulent que des personnes aient développé une hypersensibilité, voire une allergie à certaines teintures capillaires. Pourquoi, au juste?

Peau sensible, peut-être. Mais surtout, produit décapant, car entrent dans la composition des colorants capillaires des substances souvent peu orthodoxes. De ce nombre, l’ammoniaque et le peroxyde d’hydrogène, mais aussi les diaminotoluènes, diaminobenzènes et aminophénols, qui aident bien entendu notre cheveu à rester teinté plus longtemps, mais qui peuvent aussi engendrer quelques désagréments.

Pour celles et ceux qui aimeraient redonner du pep à leur cheveu sans avoir recours aux colorants dits traditionnels, qui veulent camoufler leurs fils gris ou simplement ravigoter une chevelure ternie sans recourir à un cocktail de substances chimiques, la coiffure végétale peut s’avérer intéressante. Soyons sans craintes, celle-ci ne consiste pas à se pavaner avec une postiche à base de lierre grimpant, à se renverser la jardinière sur la tête ou à se confectionner un bonnet en lichen polaire. Il s’agit plutôt d’opter pour des produits capillaires faits à base de végétaux pour se bichonner le coco. Tout cela est bien beau, mais où diantre trouve-t-on ces décoctions?

Bonne question. Car hormis la camomille, sur laquelle peuvent se rabattre les blondinettes, et le henné, une teinture végétale issue de l’Égypte ancienne et disponible dans plusieurs commerces de produits naturels, les colorants végétaux… ne poussent pas nécessairement dans les arbres. Sans se plonger la tête dans une bassine de jus de betterave ou un seau de curcuma, on peut semble-t-il avoir recours à des poudres colorantes conçues à base d’extraits de plantes, déjà présentes sur le marché.

Sinon, la coiffure écologique, végétale ou bio-esthétique demeure une spécialisation en voie d’apparition. Pour le moment, les coiffeurs qui optent pour les soins et colorations signés Dame nature sont aussi difficiles à trouver qu’une aiguille dans une botte de foin. Mais si par pur hasard on passe par Paris, une petite poignée de maestros du ciseau, ultra-branchés cela va de soi, nous promettent une tête d’enfer sous le signe de l’ortie, du citron et de la feuille de châtaigner.

À défaut d’aller à la montagne, il est possible que la montagne vienne à nous. Comment? En abordant la question avec notre spécialiste du cheveu préféré. À quand le rendez-vous?

mercredi 25 juillet 2007

Les sept commandements du camping écolo

Même avec la meilleure volonté du monde, le camping rustique ou cinq étoiles peut avoir des impacts fâcheux sur le milieu naturel. Un petit aide-mémoire en sept temps aidera les amateurs de tapis de sols et de feu de camp à se mettre au diapason de la nature.
1-Repas et collations, je planifierai à la maison
Souvent, les terrains de camping ne disposent pas d’infrastructures de récupération. Avant de partir, je vérifie si ma destination vacances récupérera mes contenants de plastique, verre ou carton. Sinon, opération réduction : j’amène le moins possible de contenants susceptibles d’aboutir dans les poubelles. Plus je planifie et prépare à l’avance les repas, moins j’aurai de déchets à gérer une fois sur le site.
2-Eaux usées, dans la nature je ne jetterai point
À moins, bien entendu, de ne pas avoir le choix, j’utilise les éviers des salles communes pour laver ma vaisselle et me brosser les dents. Si l’évier le plus près se trouve à trois cent kilomètres de ma table à pique-nique, je prends tout de même le soin d’impressionner mes voisins de tente avec mon savon à vaisselle et mon dentifrice biodégradables.
3- De mes envies pressantes, je ne laisserai point de traces
Un petit pipi par ci, un petit numéro deux par là… Quand l’appel de la nature se fait sentir au beau milieu du bois, pas nécessaire d’attendre que le blanc des yeux vire jaune ou que la vessie m’explose. Je m’assure tout de même de ne pas aller me soulager tout près ou carrément dans un plan d’eau. Et de grâce, pour ne pas gâcher la vue des autres villégiateurs, je ramène le papier hygiénique utilisé dans un sac de plastique prévu à cette fin.
4- Feu de joie, j’attiserai avec soin
D’abord, en tout temps, je respecte les avis météo ou ceux du site de camping, qui permettent ou pas d’allumer des feux de joie. Puis, en conséquence des belles veillées à la lueur des flammes, j’achète ou apporte le bois à brûler. En aucun cas, je ne me sers de la forêt comme d’un « all you can burn ». Aller bûcher sur place, même un chicot sec, en piétinant la flore et en arrachant tout sur son passage, n’a rien de viril. Avant d’aller dormir, j’éteins le feu, ou m’assure que la combustion achève et que rien autour ne risque de s’enflammer.
5- Les animaux sauvages, je ne nourrirai point
Canards, écureuils, ratons laveurs et autres résidents permanents des forêts n’ont que faire de nos saucisses fumées à l’érable et croustilles cheddar-oignon. Respecter l’environnement, c’est aussi me souvenir que je suis temporairement sur le territoire d’animaux sauvages, que ma présence, forcément, dérange. Dans cette optique, je me fais respectueux de leur routine. Afin de ne pas les soumettre à la tentation, je garde mes déchets hors de leur portée, dans la poubelle la plus proche ou dans le coffre de ma voiture.
6-De jolies fleurs, je ne cueillerai point
Les séjours de camping sont une belle occasion d’apprécier les beautés de la nature dans leur cadre habituel. La flore, souvent fragile, apprécie quand je l’observe de loin, et plutôt avec mes yeux qu’avec les crampons de mes bottes de marche! Autre règle d’or : je laisse tout à sa place.
7-Mes voisins de terrain, je respecterai
Quoi de plus énervant qu’un voisin qui fait la foire alors qu’on aimerait entendre le bruit du vent et le chant des oiseaux. La pollution, sonore cette fois, casse autant les oreilles des autres campeurs que celle des animaux. En camping, la nature nous parle. La moindre des choses est qu’on l’écoute!

L'autre façon de composter

Quand il est question de compost, la plupart pensent d’abord à la commune cloche noire, plantée dans le fond de certaines cours. D’autres ont en tête sa version artisanale, une boîte conçue de quelques bouts de planches récupérés ici et là. Certains voient même la méthode un peu plus rurale de retourner à la terre ce qui y a poussé, celle du fameux amoncellement de peaux de bananes, pelures de carottes et de feuilles de chou!

Toutes ces méthodes fonctionnent, certes. À quelques différences près, moyennant une bonne aération, un équilibre entre les résidus de table remplis d’azote, et ceux de carbones (feuilles mortes, bran de scie), au bout de quelques mois ou années, le résultat sera sensiblement le même, d’une compostière à l’autre.

Simples et efficaces, ces méthodes ont aussi ceci en commun qu’elles se pratiquent mieux… si on a accès à un terrain. Le locataire d’un trois et demi juché au quatrième étage doit-il pour autant balancer aux ordures tout ce qui pourrait finir en riche engrais naturel? Pas nécessairement! Moyennant une certaine ouverture d’esprit et un amour inconditionnel pour les petites bêtes privées de pattes, on peut vite consacrer un coin de la maison à la science et créer un mini laboratoire à compost. Opération vermicompost!

Dans la compostière du jardin, ce n’est pas l’intervention du Saint-Esprit qui métamorphose les rognures de navet en un riche terreau. Posée à même le sol, la matière organique est rapidement envahie par de vaillantes bestioles, vers de terre et micro-organismes qui se font un joyeux festin de ce qu’on a lancé par-dessus bord. Pourquoi alors ne pas recréer un tel milieu, à l’intérieur cette fois? Dans la vermicompostière, ou lombricompostière, ce sont donc les vers de terre qui abattent la besogne. Pas ceux qu’on prend pour taquiner la truite, mais plutôt les vers rouges du fumier, entre autres, qui s’en donnent à cœur joie dans nos restants de la veille. Le fonctionnement d’une vermicompostière, lui, est simple. On réunit une bonne quantité de ce type d’asticots dans un bac fermé, muni de trous d’aération grillagés. Ces colocataires sages et silencieux ne causent d’ailleurs aucun dégât.

Au contraire, les dociles bêtes se relèveront presque aussitôt les manches. Avec de la nourriture en quantité – presque tous les résidus de cuisine font l’affaire— quelques morceaux de boîte d’œufs et du papier journal (pour absorber l’humidité et anéantir les odeurs), les vers seront aux petits oiseaux. Quelques jours suffisent pour qu’on ne puisse plus reconnaître les éléments du dernier casse-croûte. À preuve, ces infatigables affamés mangent chaque jour l’équivalent de leur propre poids en nourriture! Ainsi, au bout d’environ deux mois, le compost est à point. De grande qualité, ce compost est, vous l’aurez deviné, composé des déjections des vers, de minuscules crottes appelées tortillons.

En bons épicuriens, les habitants de la vermicompostière ont finalement un penchant certain pour les choses de l’amour. Sitôt leur maturité sexuelle atteinte, soit trois mois, ils se reproduiront à plein régime pendant dix ans, chacun de leurs œufs, de jolies perles vert pâle, pouvant contenir jusqu’à vingt bébés. Le Saint-Esprit ne saurait faire mieux!

mercredi 11 juillet 2007

Qui chasse la crasse laisse sa trace

Nos armoires, surtout en ces temps de déménagement, abritent souvent une armée de produits. Même parfois ornés de tête de mort, de boules de feu ou de tout autre inquiétant pictogramme, ces puissants nettoyants nous paraissent indispensables. La règle semble même être devenue « un produit pour chaque type de tache ». La longueur des rangées de produits d’entretien ménager, dans les magasins, en témoigne.

Du désincrustant pour le four au désinfectant pour salle de bain, du détergent anti-bactérien au détachant à tissus délicats et du pulvérisateur anti-buée pour miroirs au shampoing-cirage pour voitures, la liste est longue et s’adapte presque au nombre d’objets qu’il y a dans la maison! Or autant tous ces cocktails nettoyants peuvent-ils nous être d’un grand secours au moment de faire briller la maison de la cave au grenier, autant la plupart d’entre eux, par les ingrédients qu’ils contiennent, sont presque plus dommageables pour la santé que les coulisses de graisses, moutons de poussière et autres saletés ménagères.

Derrière les enivrantes fragrances de pin, pomme verte, citron et lavande qui nous laissent une nette impression de propreté, se camouflent des substances volatiles nocives. Qui n’a en effet jamais eu la gorge qui picote en récurant la baignoire avec un produit XYZ et de l’eau très chaude? Quel chanceux n’a pas connu d’irritations de la peau ou de sensations de brûlures aux voies respiratoires en tabassant la crasse du fourneau ou celle des grilles du barbecue?

Dans ce contexte, pas étonnant que l’Environmental Protection Agency (une organisation américaine), affirme que l’air à l’intérieur de nos maisons serait même de deux à cinq fois plus polluée qu’à l’extérieur, entre autres à cause des émanations de nos fameux produits d’entretien ménager! Ces derniers dégagent en effet des composés organiques volatiles (COV) pas toujours jojo pour la santé, ni pour l’environnement, cela va de soi.

Heureusement, l’art de tenir maison peut aussi se faire sans cette légion de décoctions nettoyantes. L’huile de bras, ou encore l’action de frotter énergiquement, compte pour beaucoup dans la croisade vers la propreté. Pour faire disparaître les taches sur des surfaces qui ne s’égratignent pas, un tampon abrasif et du simple bicarbonate de soude, un récurrent polyvalent inoffensif, viennent à bout de bien des maux, généralement sans trop d’effort. Le vinaigre, le jus de citron, le sel, le savon pur et même l’eau chaude peuvent à eux seuls remplacer nombre de produits coûteux qui encombrent injustement nos armoires.

Si les effluves de nos produits nettoyants traditionnels nous manquent trop, ou encore si on a l’impression de ne pas être venu à bout de la saleté avec ces produits maison, une gamme croissante de produits d’entretien écologiques commence à garnir les tablettes des supermarchés ou des magasins spécialisés. Abordables et efficaces, ces produits constituent une alternative intéressante pour quiconque souhaite avoir une maison proprette sans en payer la note, tant physiquement que financièrement. Mes produits d’entretien ménager, je les choisis tant pour la protection de mon environnement que pour ma santé!

mardi 3 juillet 2007

L'affaire n'est plus dans le sac (de plastique)

Bonne nouvelle! Les sacs de plastique n’ont plus tellement la cote. Vous ne croyez pas un mot de cette affirmation? Bon d’accord, l’ennemi n’est pas encore totalement évincé. Mais à tout le moins, ses principaux rivaux, les sacs réutilisables, gagnent de plus en plus de terrain. Jetez simplement un coup d’œil autour de vous. Au supermarché, à la pharmacie, à la quincaillerie et même au centre commercial, il est presque devenu impossible de ne pas rencontrer au moins une personne munie de sacs d’emplettes réutilisables.

Plus réjouissant encore, l’individu armé de ce type de sacs n’est plus considéré comme l’extra-terrestre de service, à tendance grano-écolo, et par conséquent n’est plus l’objet de regards désapprobateurs. N’oublions pas qu’il n’y a pas si longtemps, les commerçants s’offensaient presque de voir de rares irréductibles refuser leurs sacs de plastique, ces fabuleux accessoires promotionnels à bas prix! Au fil du temps, en voyant l’engouement que suscitaient les sacs réutilisables, ces derniers ont changé leur fusil d’épaule. Pourquoi alors ne pas profiter du momentum? Presque tous les commerces offrent maintenant leur propre ligne de sacs d’emplettes. Les designers de sacs réutilisables doivent même rivaliser d’imagination pour attirer l’œil maintenant aiguisé du client écologiquement conscient. D’ailleurs, vous avez bien lu, il existe maintenant des designers de sacs réutilisables!

D’abord cousu dans du simple coton écru, le prototype de base a pris toutes sortes de tangentes. En fait, le marché du sac réutilisable fonctionne tellement bien qu’on en retrouve de tous les modèles, de tous les formats, de toutes les couleurs, et fabriqués à partir de toutes les matières. De bonne habitude environnementale, l’utilisation du sac d’emplettes réutilisable est pour ainsi dire devenue une mode, qui vient presque voler la vedette à certains sacs à mains!

Quelques exemples? Certains prônent la réutilisation et sont faits à partir de simples rebuts. Ainsi, d’anciennes taies d’oreillers modifiées et stylisées font d’excellents sacs résistants et faciles d’entretien. D’autres sont issus des doigts de fée de grand-maman, qui a su saisir le riche potentiel de ses retailles de tissu. Chaque pièce est unique et minutieusement cousue. D’autres sacs utilisent plutôt des matières recyclées, comme le plastique. Les prix, eux, varient beaucoup, de 1 $ à … quelques centaines de feuillards, dépendamment de l’auteur de la création, de l’originalité de la coupe et de la matière utilisée!

Qu’ils soient simples ou élaborés, unis ou colorés, uniques ou faits en série, les sacs réutilisables sont faits et sont là pour durer. Deux milliards de sacs de plastique circulent annuellement au Québec. Avec un petit effort collectif, les sacs réutilisables, espérons-le, aideront bientôt à faire mentir les statistiques!

Vers de verts sommets

Dans la chronique précédente, il était question des îlots de chaleur urbains, ces espaces bétonnés qui, lors des épisodes caniculaires, accumulent la chaleur du jour et la diffusent la nuit, transformant peu à peu nos villes en de gigantesques barbecues. Pour contrer ce phénomène, certes appelé à se produire de plus en plus fréquemment, diverses solutions existent.

Remplacer les stationnements par des parcs et les autoroutes par des promenades bordées de grands arbres font partie des rêves les plus fous des amateurs de verdure. Cependant, on pourrait difficilement faire marche arrière et retourner à l’an zéro de l’industrialisation. Mais si les villes sont là pour y rester, leur aménagement, lui, doit être repensé. Les espaces terrestres sont tous occupés? Ceux qui surplombent la ville offrent encore un vaste territoire encore vacant, qui pourrait redonner aux citadins leur juste part de végétation. Encore méconnue en Amérique mais assez répandue en Allemagne et au Japon, la végétalisation des toitures, ou installation de toits verts, commence à gagner du terrain dans les hauteurs des grandes cités.

L’opération « verdir ma toiture » ne se fait toutefois pas en criant ciseaux. Dans le pire des cas, remplacer une toiture déjà existante par un jardin sur le toit peut coûter jusqu’à deux fois et demie plus cher que de poser une nouvelle couverture goudronnée. Quel est donc l’intérêt de troquer le goudron pour la végétation?

D’abord, pour le gain énergétique. Un toit vert est constitué de couches superposées de toiles, de membranes et de terreau, sur laquelle croît la végétation. Ceci protège en quelque sorte la toiture du bombardement des rayons solaires, de l’usure que ceux-ci engendrent, et aide à conserver la chaleur de la maison durant l’hiver. Une maison pourvue d’un toit vert sera donc beaucoup plus fraîche en été et plus confortable en hiver, ce qui diminue les besoins en climatisation et chauffage.

Outre cet aspect d’économie d’énergie, une toiture verte sert aussi d’éponge et de filtre lors des fortes pluies. Alors que la pluie ruisselle sur un toit conventionnel et engorge les usines d’épuration plusieurs fois par été, un toit vert peuvent absorber jusqu’à 75 % des eaux pluviales. Le feuillage des plantes, en captant des particules et poussières qui flottent dans l’air, contribue de son côté à purifier l’air des villes. Sans oublier l’impact significatif sur le phénomène d’îlots de chaleur urbains. Selon le Conseil national de recherches du Canada, même avec seulement 6 % de toitures verdies, la température d’une ville comme Toronto pourrait baisser de deux degrés!

La multiplication de toits verts offre enfin un avantage indéniable en jouant sur la qualité de vie des citadins. Créer de nouveaux espaces verts, c’est aussi augmenter les aires de jeu, de détente et de jardinage des gens, tout en redonnant un habitat à plusieurs espèces d’oiseaux et d’insectes qu’on a si facilement tendance à évincer. Tous et chacun y trouvent leur compte.