vendredi 4 janvier 2008

Des fêtes plus environnementales... à quel prix?

À Noël, au jour de l’An, au party de bureau et dans tout ce qui ressemble de près ou de loin à un rassemblement festif entre début décembre et mi-janvier, les occasions de laisser de côté les bonnes habitudes environnementales (chèrement acquises l’année durant) semblent se multiplier. Assiette de styromousse par ci, petite coupe de plastoc jetable par là. Emballage cadeau dix fois plus gros que ce qu’il y a dedans. Lumières de Noël allumées 24 heures sur 24 pendant les trois mois entourant la période des fêtes. Achats compulsifs de dernière minute.

Le manque de temps, le surcroît de travail, l’épuisement et l’accumulation de visites imprévues nous condamnent parfois à laisser de côté la verte vertu. Ainsi, toutes les actions décousues, bâclées, posées à la va-vite tranchent drôlement avec l’année exemplaire que l’on vient de passer sur le plan environnemental. La culpabilité côtoie le soulagement, mais toujours on sent le besoin justifier notre laisser-aller…

Pourtant, conserver ses valeurs environnementales durant les fêtes, et sans perdre les pédales, est chose possible. Côté bouffe, je peux me fixer (à l’avance) l’objectif de préparer un bon repas des fêtes avec quelques aliments issus des producteurs de la région. Leurs petits délices sont de plus en plus accessibles dans les commerces de la ville et des environs. Viandes, confitures, apéros, tartinades, fromages, légumes d’hiver en mettrons plein les dents à ma tablée d’affamés. L’occasion est bien choisie de découvrir ce qui sort de l’ordinaire, mais qui ne vient pas du bout de la terre!

L’électricité, maintenant. L’an dernier, l’auteure de ces lignes s’est résolue à simplifier la vie de son paternel. Bon an mal an, ce dernier bravait le froid, la noirceur et les flocons pour aller éteindre et allumer, en pantoufles et pyjama svp, les lumières de Noël ornant la maison. Un simple achat (une minuterie) et le paternel jouit désormais du repos du guerrier, tout en ménageant son compteur d’électricité. Cela est juste et bon.

Par contre, nous avons tous et toutes les meilleures raisons du monde de recharger, de temps en temps, nos écolos-batteries. Pour certains, la simple idée de tituber jusqu’au bac brun pour déverser les restes du buffet de la veille ira jusqu’à les empêcher de vouloir célébrer. Va-t-on en faire un drame? Pour d’autres, pressés, occupés, urgés par le temps, l’obligation de devoir se creuser le ciboulot pour dégoter un cadeau écolo leur brise les bonbons, à un point tel qu’ils envisagent feindre le malaise gastrique et fuir l’échange de cadeau du bureau. Peut-on leur accorder l’absolution?

Sans aller plus loin dans la rémission des péchés, laissons parler notre bon sens. À quoi bon exhiber un sapin éco-efficace, une tourtière équitable et un party de bureau biodégradable si cela m’accapare au point de mettre en péril de mes relations sociales? Vivre dans un environnement sain, c’est aussi accepter de ne pas avoir le réveillon enviro-parfait. Atteindre un juste équilibre, quoi. Vous avez ça en stock, Père Noël?

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