Dans le salon, ce sont les piles de magazines qu’on se sent si mal de jeter, les horaires télé désuets au bout de six jours, les journaux kapout après 24 heures et les circulaires qu’on ne lit tout simplement pas. Qui forment rapidement des amalgames de papiers dans lesquels on s’enfarge. Après lesquels on sacre quotidiennement. Qu’on finit par jeter avec violence dans le 360 litres roulant.
Dans la cuisine, ce sont les contenants de yaourt, de margarine, de fromage à la crème et de baba ganouj. Ciel, peut-on les détester ces petits pots là! Notre bonne conscience a beau nous dicter la vertueuse réutilisation, entre nous, soyons honnête : ces misérables qui nous déboulent sur le crâne à la première occasion nous rendent tous fous de rage au moins une fois par jour.
Tous ces objets nous embarrassent. S’accumulent, que dire, se multiplient. Combien de temps perdons-nous à les ramasser? À replacer les petits pots dans les grands pour libérer l’armoire, ou pire, à chercher le bon couvercle qui va avec le bon petit (maudit) pot? Que d’exaspération! Mais quoi qu’on puisse leur reprocher, ces éléments ont au moins une qualité, celle de pouvoir être recyclés. Ce qui n’est pas le cas de leurs petits camarades de la salle de bain.
Cotons-tiges, tampons démaquillants, lingettes à foufounes, tubes de dentifrice ou de crème de jour/nuit/soir, d’onguent, de cosmétiques, de fond de teint, bouteilles de vernis à ongles… Que faites-vous donc avec ces trucs-là? Ouvrez vos armoires et par pitié, dites-moi la vérité. Y a-t-il une vie après la mort de vos petits produits? Vous rougissez? Dans ce cas, posons une autre question. Comment faisaient-elles, nos grands-mères, pour mener leurs barques sans ces bidules jetables? Si j’habitais sur une île déserte sans magasin, si je devais ne produire aucun déchet, comment m’en sortirais-je?
D’abord, je redécouvrirais ce carré de tissu avec lequel on peut tout faire. Une débarbouillette. Adieu lingette jetable et tampon démaquillant. Avec le rasoir jetable, les choses se corsent. À une, deux, trois, quatre ou cinq lames, il a beau donner une gueule d’enfer à l’homme de la maison, n’en demeure pas moins que la longévité n’est pas sa marque de commerce. Quelques utilisations et déjà, le valeureux engin passe l’arme à gauche. Pas très viril.
Mais parce qu’elle est rétro, résistante, et surtout, revisitée, la sympathique pioche ravira les nostalgiques. Accompagnée de son blaireau et de sa pastille de savon moussant, la pioche à lame interchangeable promet un rasage de près, pour environ mille ans de loyaux services. Et comme par magie, on fait disparaître du coup le problème de la bonbonne de mousse à raser.
Le tube de dentifrice a traversé le temps sans trop évoluer, mais un rival saura peut-être le déclasser. Le contenant de dentifrice inspiré du principe de la bouteille de ketchup permet de récolter facilement la précieuse substance, jusqu’à la dernière goutte. Fait de plastique, ce contenant peut, contrairement au tube, se réincarner sous de multiples autres formes une fois qu’il est recyclé. Et fini le vieux tube tout tortillé sur lui-même!
Ces quelques exemples illustrent bien que la réduction est un principe souvent laissé de côté quand on parle de soins de beauté ou d’hygiène personnelle. Évidemment, l’idée n’est pas de faire sans, mais plutôt de faire avec moins, ou même avec mieux. Parce qu’oser réduire, c’est avant tout investir. Pensons-y bien!
mercredi 26 mars 2008
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2 commentaires:
Y'a aussi certaines compagnies de cosmétiques qui re-remplissent tes vieilles bouteilles (si je me souviens bien Lush et Body Shop le font).
Le Châtelaine du mois de mai a fait un article sur "L'ABC de la beauté écolo". Je l'ai pas lu, mais... c'est un début qu'une grosse publication comme ça en parle
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