lundi 3 mars 2008

Travailler à distance

Pour une majorité de salariés, la journée de travail officielle se situe entre 8 h 30 le matin et 16 h 30 le soir, à peu de variantes près. Dans les faits, déplacements, imprévus, courses et service de garde oblige, ce qu’on appelle communément le 9 à 5 s’avère plus exactement être du 7 h 30 à 18 h. Ouf!

Ici en Estrie, c’est l’avantage de vivre en région, l’heure de pointe se prend comme une petite bière. N’allons surtout pas nous plaindre le ventre plein. Contrairement à celui de la métropole, notre pont Jacques-Cartier à nous ne connaît pour ainsi dire jamais d’embouteillage. À part quelques mémorables tempêtes de neige, deux ou trois bris de canalisation ou de ponctuelles réfections du réseau routier, le transport du point A au point B se fait, alléluia, rapidement et sans douleur sous nos latitudes estriennes.

Mais malgré cette facilité à se déplacer dans une ville comme la nôtre, certains choisissent quand même de dire adieu au déneigement de la voiture à la barre du jour ou à la course effrénée jusqu’à l’arrêt de bus. Pendant que le voisin s’évertue à déneiger l’entrée, le télétravailleur allume son portable. Au moment où l’ancienne collègue passe rapidement faire le plein d’essence avant d’arriver au bureau, la télétravailleuse se sert un petit réchaud de café dans le confort du foyer.

Paresse mal dissimulée? Prétexte pour ne pas avoir à se coiffer et se maquiller? Le télétravail est-il vraiment un moyen productif de gagner sa vie? Et surtout, que vient faire un tel sujet dans une chronique habituellement consacrée aux choses de l’environnement?

Vu sous l’angle environnemental, le télétravail tape directement dans le mille. Quand on offre à un employé la possibilité d’effectuer le même travail chez lui, on lui permet du coup de diminuer considérablement ses déplacements. Avec la magie de l’Internet et du matériel informatique présent dans presque tous les foyers, il est effectivement de moins en moins nécessaire de se rendre à la montagne pour aller gagner sa croûte.

Comme de nombreuses fonctions peuvent se prêter au jeu du télétravail, on ne s’étonne plus d’entendre un graphiste, un journaliste, un concepteur web et même un ingénieur déclarer qu’il travaille « de chez lui ». Moins de déplacements, moins de dépendance à l’automobile et au pétrole qui la fait avancer.

Pris à l’échelle d’une grande ville en proie aux bouchons monstres, si la moitié des travailleurs qui se déplacent bossaient directement à la maison, il y a fort à parier que les problèmes de circulation diminueraient ou disparaîtraient carrément. S’ensuivrait une meilleure qualité de l’air, et surtout, une bien meilleure qualité de vie pour tous ceux qui doivent absolument se déplacer pour mettre du beurre sur le pain croûté.

Lorsqu’un employé choisit le télétravail, l’automobile peut baisser la garde. En contrepartie, l’autonomie et l’autodiscipline se doivent d’être fidèles au poste. Si on pense pouvoir être autant, sinon plus efficace dans son boulot en le faisant à la maison, pourquoi ne pas le suggérer à son patron?

2 commentaires:

a dit...

Yé des billets et six en plus de ça! On est choyé.
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"S’ensuivrait une meilleure qualité de l’air, et surtout, une bien meilleure qualité de vie pour tous ceux qui doivent absolument se déplacer pour mettre du beurre sur le pain croûté." Mais qu'en ai-t-il de la vie sociale?

Élisou a dit...

Je suis d'accord que ça peut devenir lourd de toujours travailler seul chez soi. L'idéal à mon avis est de pouvoir "splitter" sa semaine en deux, genre 2 jours au bureau, trois jours à domicile ou vice et versa... Faut trouver ce qui nous convient le mieux, essayer différentes formules!