De plus en plus rares sont les ménages qui ne possèdent pas de véhicule. Tellement rares qu’en quinze ans, le nombre d’autos en circulation a fait un bond de 68 %. Ça en fait de la bagnole, ça, monsieur! En 2000, près de 4 millions de bolides sillonnaient le réseau routier provincial, pour une population estimée à plus de 7 millions d’individus. Un savant calcul dénué de prétention scientifique permet donc d’établir qu’il y aurait environ 11 voitures pour 20 personnes au Québec.
Dans ce vrombissant contexte, pas surprenant que le gros méchant dans la saga des émissions de gaz à effet de serre ne soit pas cette affreuse usine crachotant son opaque fumée dans l’azur. Nenni. Les graphiques en pointe de tarte du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs révèlent clairement le coupable. La plus grosse part de tarte à l’effet de serre, c’est le secteur du transport routier qui se la farcit. Bon appétit.
L’air que l’on respire n’est pas le seul à payer pour cette orgie d’essence gazéifiée. Le citoyen aussi. C’est qu’il en faut, des bidous, pour faire rouler tous ces habitacles montés sur roues. Mais combien, au juste? L’organisme Équiterre a calculé qu’un ménage possédant deux voitures devait débourser environ 18 000 $ par année pour la dépréciation, l’entretien et les divers paiements qui y sont associés.
Ici, l’important n’est pas de savoir si le calcul est vérifiable au sou près. C’est plutôt d’évaluer si, dans son propre ménage, les voitures doivent nécessairement former un couple devant l’entrée du garage.
Dans de nombreux foyers, avoir une seule voiture signifie faire plus avec moins. Plus d’exercice et moins de paiements. Moins de pleins d’essence et un peu plus d’argent. Plus de déplacements planifiés et moins de rues embouteillées, plus de cœurs en santé et moins d’air vicié…
mardi 8 mai 2007
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