Qu’il est bon de faire verdoyer sa propriété! De bichonner ses plates bandes jusqu’à plus soif. De fréquenter la rocaille à un point tel que les plantes qui y croissent développent une allergie à nos gants de jardinage. Quelle satisfaction de rafraîchir la frange des haies bordant cette sacro-sainte pelouse, la même qui rend verts de jalousie tous ceux à qui elle n’appartient pas!
Mais quand on a les mains remplies de pouces et que par surcroît, ceux-ci tirent davantage sur le vert menthe que sur l’irlandais, doit-on pour autant rendre les armes et passer l’été en habits de deuil, à lire « Vivre avec un gazon jaunâtre : comment lâcher prise? ». Que nenni.
Il doit bien y avoir une bonne raison qui explique pourquoi l’herbe est toujours plus verte chez le voisin. Quelques astuces simples et surtout, non nocives pour l’environnement et la santé, doivent bien exister pour transformer un pauvre tapis de paille clairsemé en une herbe tendre où il fait bon s’ancrer les pieds!
D’abord, après avoir somnolé des mois sous un bonnet de neige, en plus d’avoir hébergé quantité de sable et de débris de toutes sortes, normal que le gazon ait les cheveux en botte de foin. Avant de tenter toute tactique de réanimation, un bon coup de peigne, ou de râteau (selon notre patience), s’impose. Cette opération cruciale permet de déloger non seulement les intrus, mais aussi d’enlever le chaume, un enchevêtrement de végétaux morts qui empêchent l’eau d’entrer dans le sol.
Un terrain bien coiffé doit aussi pouvoir respirer adéquatement. S’il est trop compacté, le sol étouffe ni plus ni moins. Pour éviter la claustrophobie aux pauvres racines du gazon, l’opération aération s’avère essentielle. Si le gazon échoue au test du crayon, celui-ci doit pouvoir être enfoncé facilement dans le sol, c’est le temps de passer à l’action. Heureusement, le bouche à bouche ne fait pas partie des solutions. Différents instruments de jardinage peuvent plutôt accomplir cette tâche (aérateurs mécaniques, fourches, semelles à pics, etc.).
Ce n’est qu’une fois le sol bien aéré que l’on peut penser à l’enrichir. C’est le temps d’aller quêter quelques pelletées d’un compost bien mature chez belle-maman. Saupoudrer cet engrais naturel après l’aération du terrain redonnera toute la vigueur dont le gazon a besoin pour partir l’été du bon pied.
Enfin, l’ultime étape et non la moindre consiste à… lâcher prise. Un gazon uniforme, exempt de pissenlits, arborant des brins d’herbe alignés au millimètre près, toujours d’un vert égal malgré les (inévitables) sécheresses n’existe que dans les films. Plus difficile encore que d’entretenir une pelouse parfaite est d’ouvrir son esprit à la beauté anarchique du véritable gazon!
mardi 8 mai 2007
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