mardi 8 mai 2007

Faites vos ACV!

Parce qu’il correspond, pour une majorité de personnes, à un « accident cérébro-vasculaire », l’acronyme ACV a généralement de quoi faire frémir. Pourtant, un autre type d’ACV, issu cette fois du jargon environnemental, vient influencer l’acte de consommation. Cette ACV, une fois décortiquée, signifie plutôt Analyse de Cycle de Vie… et n’est pas du tout dangereuse pour la santé humaine! La pratiquer avant d’acheter peut même avoir des effets bénéfiques à long terme sur l’environnement. Intrigant, n’est-ce pas?

Pour faire simple, une analyse de cycle de vie consiste à s’interroger sur les impacts environnementaux qu’a un produit de consommation, de l’extraction de la matière première nécessaire à sa fabrication en passant par son emballage, sa distribution et son utilisation et ce, jusqu’à sa fin de vie utile. Comme l’indique son nom, c’est toute la vie de l’objet qui est scrutée à la loupe. Donc, en faisant l’analyse de cycle de vie d’un produit, le consommateur averti peut faire des choix encore plus judicieux.

Rassurons-nous, pas nécessaire de passer par les grandes écoles pour comprendre le b.a.-ba de l’ACV. Mettons une image sur la théorie. Devant un étalage de fruits, une rapide ACV favorisera l’achat de fraises locales, au détriment de celles qui ont poussé sous le chaud soleil de la Californie. La fraise locale parcourt en effet infiniment moins de kilomètres que celle qui passe du sud au nord dans un convoi réfrigéré. La distance moindre entre le champ et le frigo du client a aussi l’avantage de limiter considérablement l’emballage. De plus, c’est toute l’économie locale qui s’en trouve ravigotée!

L’utilité de l’ACV ne s’arrête pas là. Elle peut aussi aider à trancher lors d’une pénible indécision, comme pour le duel couches jetables et couches de coton, le café équitable versus le café biologique, la toiture de bardeau contre celle d’aluminium, ainsi soit-il. Alors désormais, avant de consommer, faisons donc nos ACV!

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