mardi 8 mai 2007

Plat pays, ventre rond

Visite éclair (au chocolat)
Il y a plus d’un an, l’amie Jacinthe en avait déjà par-dessus la tête avec les préparatifs de son éventuel séjour de six mois en Belgique. Plus planifiée que son propre agenda, elle était déjà angoissée, la pauvre, avec le logement à trouver et les paperasses à fournir.
Tracassée, oui, un brin. Mais surtout, bien fébrile. Car celle qui ne dit jamais non à un petit dessert bien cochon avait déjà les yeux dans l’eau en pensant aux chocolatiers, aux stands de gaufres et aux cabanes de patates frites qui, dans les rues de la terre natale du si grand Jacques, jouent du coude pour séduire le gourmand passant.
Pour la rassurer (et pour mettre du piquant dans ma psyché), je lui fis alors une promesse de « chocolique », celle d’aller la rejoindre au début de l’été. De moi aussi partir me vautrer, en sa compagnie, dans les largesses culinaires du territoire belge. Faut bien rêver.
Certaine que je ne pourrais jamais me payer primo l’aller-retour, secundo le chocolat, les frites, la bière ou bedon la gaufre, j’y avais pourtant presque mis ma main droite sur la Bible et la gauche à couper. Promesse solennelle, jurée, crachée et sentie, sur laquelle, honnêtement, je n’aurais pourtant moi-même pas osé parier.
O surprise ! O chers détours de la vie ! Mais voilà, qui retrouve-t-on, première fin de semaine de mai, bouche pleine et bedon rond, bras dessus bras dessous dans la ville qui prête son nom aux petits choux ?
Eliseke et Jacintheke, très (trop) bonnes fourchettes devant l’Eternel, qui s’envoient sans trace de scrupules tantôt un généreux cornet de frites (et pas de la patate surgelée, madame), tantôt une émouvante variété de petits chocolats, tantôt une gaufre brûlante sous le soleil de Bruges qui l’est tout autant, tantôt une bienheureuse cervoise sur une terrasse de la majestueuse Grand Place, à Bruxelles.
Certaine d’avoir raccourci mon parcours sur terre d’au moins deux ans à grands renforts de lipides et glucides, consommés en moins de temps qu’il n’en faut pour crier kilo (en trop), je contemple, satisfaite, mes photos du plat pays, même si mon ventre, lui, ne l’est vraiment plus !
Parenthèse verte
Sur un ton moins badin, et puisque la ripaille n’est pas tout, la France vient d’entrer en guerre. Elle monte aux barricades et montre les dents aux 23 milliards de sacs de plastique produits ici chaque année.
Dans un reportage présenté récemment aux informations, on nous montrait les ravages de cet emballage surproduit, surutilisé et surtout, surabandonné n’importe où. Des sacs de plastique, durant le deux minutes du reportage, on estimait en avoir produit environ 9000.
Le sac est conçu en une seconde, reste à peine 20 minutes entre les mains du consommateur, mais termine ses jours dans une « lentissime » agonie de 400 ans. Souvent dans les lieux d’enfouissement, ou dans la nature, ou dans l’estomac des tortues et dauphins, qui prennent pour de succulentes méduses ces immondes ordures, autopsies animales à l’appui.
Devant l’ampleur du problème (malheureusement planétaire), certains secteurs, comme l’île de Ré, ont appliqué une méthode radicale : abolition du sac de plastique. A consulter si le sujet nous préoccupe, l’inspirant dossier déchet au http://www.cc-iledere.fr/

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